La Controverse de Sion

par Douglas Reed

 

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Chapitre 42

 

La vengeance Talmudique

Malgré les protestations de MM. Hull et Stimson, les responsables du cabinet américain, et des experts au sein du ministère des Affaires étrangères britannique, la Seconde Guerre se conclut par « une paix nourrie de vengeance » ; ou plutôt (puisque la vengeance est une négation de la paix et ne peut jamais apporter la paix), par une vengeance qui portait les germes de la prochaine guerre.

Les deux « élus dictateurs » occidentaux, MM. Roosevelt et Churchill, prirent la responsabilité de la vengeance puisque, malgré leur reniement ultérieur, ils en signèrent tous deux la charte : le Protocole de la conférence de Yalta. De cette manière, l’Occident chrétien se joignit à l’Orient impie pour assouvir une vengeance barbare envers l’Europe. L’objectif de ce chapitre est d’identifier qui sont les vrais responsables (puisque d’après les déclarations de chacun d’entre eux, ils agirent sous l’influence ou sous la pression d’individus restés dans l’ombre, ou bien dans l’ignorance de ce qu’ils signaient, ici l’incapacité ultime de ces grands chefs de guerre apparemment tout puissants est révélée).

À Casablanca, en janvier 1943, M. Roosevelt joua pour la première fois la partition de la « vengeance aveugle », lorsqu’il « établit soudain le principe de la capitulation sans condition » (M. Hull). Ces mots, sonnant comme l’Ancien Testament, signifiaient que la paix ne serait pas accordée à l’ennemi, et ce, quelqu’en soit le prix, ce qui était diamétralement opposé à tous les « principes » précédemment prônés par les dirigeants occidentaux. M. Hull, membre du cabinet américain en charge de ce dossier, déclara que lui et son cabinet n’avaient pas été informés de cette pirouette politique et que « M. Churchill était atterré » ; en outre, le ministère des Affaires étrangères britannique demanda que ce terme soit modifié. M. Churchill (comme il le déclara après le conflit qui eut lieu à la Chambre des communes) soutint néanmoins l’utilisation de ce terme, « mais seulement après que le président l’eut utilisé sans m’avoir consulté ». M. Churchill ajouta que « si le Cabinet britannique avait eu connaissance de ces mots, il s’y serait opposé » (pourtant, et malgré cette expérience, il continua pendant des années à provoquer des rencontres au « sommet » entre le dictateur moscovite et les deux dirigeants occidentaux).

Ainsi, en 1943, à Casablanca, la décision de mettre en oeuvre la vengeance fut prise pour la première fois. Cela constitua la trame de fond du « plan Morgenthau » datant de septembre 1944 (manifestement, il fut d’abord élaboré à Moscou, puis rédigé par M.

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Harry Dexter White à l’attention de son supérieur, puis transmis à M. Roosevelt par M. Morgenthau, qui le parapha avec M. Churchill), et dont l’esprit se diffusa au cours de la conférence de Yalta et de son Protocole. La déclaration d’étonnement ultérieure de M. Roosevelt (« il n’avait aucune idée de comment il avait pu parapher cela ») et les expressions de regret de M. Churchill « je n’avais pas eu le temps d’examiner le plan Morgenthau en détail… je suis désolé de l’avoir signé » sont toutes deux anéanties par le fait que tout deux signèrent ensuite le protocole de Yalta, qui en constituait la descendance et représentait une véritable charte de la vengeance.

En y associant leurs noms, les deux dirigeants occidentaux firent plus de mal à l’Occident qu’aucune guerre ; ce qui est détruit par des bombes peut être reconstruit, mais lorsque des valeurs spirituelles forgées par les efforts des nations pendant dix neuf siècles sont ruinées, elles sont plus difficiles à rétablir. L’Est ne perdit rien, car la vengeance faisait partie de sa tradition barbare, en partie abolie pendant le dernier siècle de règne des tsars, mais rétablie en 1917. En Occident, terre du christianisme, la situation était différente.

Au cours des siècles, l’Occident avait progressivement amélioré la gestion des conflits depuis la sauvagerie des temps primitifs jusqu’au code civilisé qu’il avait atteint à la fin du règne de Louis XIV. Les nations acceptèrent de plus en plus ce code suprême, qui prohibait les meurtres inhumains et les mauvais traitements infligés aux civils ainsi que le pillage de leurs biens, qui offrait l’immunité d’un drapeau blanc, et qui établissait que les ennemis morts ou blessés et les prisonniers devaient être traités comme ceux de son propre camp. Après quelques temps, de tout cela surgit une organisation internationale, sous le signe de la croix, qui prit soin de tous les soldats, quels que soient leur nationalité ou leur grade. Ce code de la guerre civilisée constituait probablement la meilleure première étape possible dans la perspective de l’abolition des guerres, espoir ultime de l’homme. Il est inspirant d’étudier les archives des guerres menées dans le respect de ce code, et il est rebutant d’étudier celles des guerres qui le nièrent.

Les guerres du 19e siècle qui eurent lieu en Europe furent menées, dans une proportion grandissante, selon ce code, ainsi leurs récits démontrent-ils l’effort de l’homme à être digne même durant la guerre. Cela s’applique à la guerre de Crimée, et aux trois guerres prussiennes, contre le Danemark, l’Autriche et la Prusse. Elles furent conduites et conclues honorablement. (Le seul grand conflit de ce siècle-là dont l’image est plus obscure est la guerre civile en Amérique, où la vengeance, après la victoire, fut assouvie sur le vaincu. Cela n’aurait pas eu lieu sans l’assassinat du président Lincoln, le pacificateur et l’unificateur, qui eut lieu à quelques jours de la victoire ; dans l’ombre ténébreuse de ce crime sont peut-être tapis les

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mêmes conspirateurs révolutionnaires qui ont incontestablement façonné la destinée de notre pays).

À cette exception près, les guerres continuèrent à être menées selon ce code civilisé dans tout l’Occident, et dans toutes les contrées où étaient implantées des puissances occidentales. Au début du XXe siècle, la guerre entre les Anglais et les Boers eut lieu en Afrique du Sud. Quelques extraits du journal du colonel boer Deneys Reitz, écrits juste après le combat, illustrent comment les combattants se comportaient entre eux selon ce code, et ce il y a à peine cinquante ans.

Dans un camp de prisonniers britanniques : « un prisonnier demanda un entretien avec mon père. Ce prisonnier s’appelait Winston Churchill… il déclara qu’il n’était pas un combattant, mais un correspondant de guerre, et demanda à être libéré pour cette raison. Mon père répondit qu’il portait un Mauser lorsqu’on l’avait fait prisonnier, et qu’il devait par conséquent rester là où il était. Winston Churchill dit que tous les correspondants de guerre au Soudan étaient armés afin de se protéger, et la comparaison énerva mon père, qui lui dit que les Boers n’avaient pas pour habitude de tuer des civils… »

Après la victoire des Boers à Spion Kop : « nous passâmes les quelques heures qui suivirent à aider la Croix Rouge et nos adversaires à enterrer leurs morts et à évacuer leurs blessés… »

Après la prise de Dundee par les Boers : « Je vis le général Penn Symons, commandant des troupes britanniques. Il était mortellement blessé et les infirmières me dirent qu’il ne passerait pas la nuit. Le lendemain matin… je rencontrai un groupe de porteurs qui transportaient son corps, enveloppé dans une couverture, et je les accompagnai jusqu’au lieu où ils l’enterrèrent derrière une petite chapelle anglaise…»

Au cours du siège de Laydsmith mené par les Boers : « Un de nos hommes reçut une balle qui lui traversa les deux jambes, et un autre le ramena courageusement sur ses épaules, les Britanniques tiraient de toute part, jusqu’à ce qu’ils réalisent qu’il aidait un camarade blessé, ils le laissèrent alors revenir à nous en paix et furent même suffisamment fair play pour permettre son retour sans qu’aucune balle ne soit tirée », « …un soldat corpulent sortit de l’obscurité… il s’élança vers moi avec sa baïonnette, mais un faux pas perturba son attaque et il s’affala contre moi. L’homme était désormais à ma merci, puisque ma carabine était contre son flanc, mais je fus empli d’une aversion à l’idée de l’abattre comme un chien, et je lui ordonnai plutôt de mettre ses mains en l’air… »

« Je trouvai le soldat que j’avais tué et je fus horrifié de voir que ma balle avait emporté la moitié de sa tête, l’explication étant que lors

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de l’une de nos patrouilles, j’avais trouvé quelques cartouches explosives pour Mauser dans un commerce abandonné, et je les avais prises pour m’exercer au tir. Je les conservai dans une poche séparée de ma bandoulière, mais dans l’excitation du moment, j’en avais logé une dans le chargeur de mon fusil sans y faire attention. Je fus affligé par mon erreur… je n’aurais jamais sciemment utilisé ce type de munition. Je jetai le reste dans un ruisseau… »

À l’issue d’une bataille : « Les blessés graves furent laissés afin que les ambulances britanniques s’en occupent… les soldats anglais, que ce soit les officiers ou leurs subalternes, firent preuve d’une humanité sans faille. Nous en avions tellement conscience que nous n’hésitâmes jamais à abandonner nos blessés à la merci des troupes, sachant parfaitement qu’ils seraient transportés et soignés scrupuleusement ». «

Nous vîmes les lumières d’un train, mais le général Smits ne nous aurait pas permis de mettre des rochers sur les rails ni de tirer alors que le bruit des moteurs se rapprochait, de peur de tuer des civils, nous restâmes donc cachés, entrevoyant des officiers et d’autres passagers assis dans le wagon-restaurant…tous inconscients des hommes qui les regardaient tapis dans l’obscurité ».

À l’approche de la capitulation des Boers : « à bord du navire de guerre britannique Monarch, nous passâmes une semaine dans le confort, car les officiers et les soldats redoublaient d’efforts pour nous accueillir. Les Britanniques, avec tous leur défauts, constituent une nation généreuse… au cours de la période que nous partageâmes avec eux, pas un seul mot qui aurait pu nous blesser ou offenser notre fierté ne fut prononcé, bien qu’ils sussent que nous étions sur la voie de la défaite ».

Ceci est la description de la guerre menée par des hommes civilisés. Aujourd’hui, la phrase toute faite à propos de « la prochaine guerre qui détruira la civilisation » est vide de sens, parce que la civilisation est un état d’âme, un état d’esprit et ne peut être détruite par des bombes, en revanche elle peut être détruite par des actes tels que la vengeance de 1945. La guerre décrite par le colonel Reitz fut menée alors que j’étais encore un jeune garçon, et le code appliqué par des hommes tels que lui, quelque soit leur camp, en temps de guerre ou de paix, fut celui que les Anglais de ma génération apprirent à honorer.

Il fut respecté pendant la Première Guerre mondiale. Je me souviens de la manière dont les Britanniques traitaient les prisonniers de guerre, et je me souviens de la libération des prisonniers britanniques au cours de l’assaut final ; le traitement fut le même des deux côtés. Un homme blessé n’avait pas de nationalité, qu’il soit aux

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mains de l’adversaire ou qu’il soit blessé dans son propre camp, il recevait les mêmes soins attentionnés. Le personnel non combattant et les populations civiles étaient respectés, les pillages et les viols étaient interdits.

Qu’est ce qui causa alors l’abandon soudain en Occident de ce code de la guerre civilisée, après la Seconde Guerre mondiale? Les peuples n’avaient pas changé au cours des vingt-sept années écoulées depuis l’armistice de 1918. Ils n’étaient pas plus cruels ou moins gentils qu’avant. Ils étaient seulement aveuglés par une propagande qui cachait la vraie nature des actes de leurs dirigeants, et ces dirigeants, selon leurs propres déclarations, étaient manipulés par d’autres ou n’avaient pas conscience de ce qu’ils signaient. C’est de cette manière que la vengeance de 1945 fut portée, et il ne restait plus aux hommes civilisés que la phrase d’Edmund Burke : « Elle est perdue à jamais, cette délicatesse des principes, cette chasteté de l'honneur où la moindre tache brûlait comme une blessure ».

Le prélude décisif vint, avant même la fin des combats, avec le bombardement aveugle des populations civiles dans un pays déjà vaincu mais voyant son droit aux refugiés refusé malgré sa capitulation. Le meurtre de civils fut le reproche porté avec le plus de virulence contre l’Allemagne, pendant chacune des deux guerres, par les hommes politiques britanniques et américains. Le 10 février 1944, la conférence de Yalta se termina, et au cours de celle-ci M. Roosevelt, lors d’une discussion privée avec Staline, avait déclaré qu’il se sentait « plus assoiffé de sang » qu’auparavant à l’égard de l’Allemagne. Les 13 et 14 février, les bombardiers britanniques et américains, pendant des heures interminables, déversèrent un déluge de bombes sur Dresde, une ville remplie de réfugiés, principalement des femmes et des enfants fuyant l’avancée de l’Armée rouge. Le nombre de victimes et de personnes brûlées et ensevelies au cours de ce jour et de cette nuit ne sera jamais connu ; les estimations varient entre 50 000 et 250 000 48. Les documents militaires publiés à ce jour ne révèlent pas qui en fut le commanditaire, et des mesures strictes furent apparemment prises afin que cette affaire ne fasse jamais l’objet d’une discussion publique.

Après cela, vint l’ordre du général Eisenhower d’arrêter les troupes anglo-américaines au niveau de la ligne de l’Elbe, et subséquemment d’abandonner Berlin, Vienne et Prague, ainsi que toute l’Europe de l’Est aux armées soviétiques. Il s’agissait d’une vengeance qui ciblait tout autant les amis que les ennemis, puisqu’elle signifiait l’abandon

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de la moitié du continent à l’asservissement soviétique. La barbarie de cette vengeance fut accentuée par l’ordre (dont les conséquences ont été décrites précédemment à travers les yeux d’un témoin) donné aux armées alliées, d’interdire, par la force, la fuite vers l’Ouest des réfugiés depuis les territoire délaissés ; à ce moment-là, les canons britanniques et américains se tournèrent vers nombre des victimes d’Hitler, aussi bien que vers des femmes et des enfants allemands. Le paroxysme vint ultérieurement, depuis les camps, où des centaines de milliers de ces réfugiés étaient rassemblés, après avoir rejoint l’Ouest antérieurement - ou malgré la ligne de démarcation - ; nombre d’entre eux furent désignés pour être ramenés vers leurs poursuivants.

L’Angleterre avait établi l’esclavage dans ses colonies d’outre-mer plus d’un siècle auparavant ; en Amérique, le président Lincoln l’avait aboli pendant la guerre de Sécession de 1861-1865. Par ces actes, les dirigeants de l’Angleterre et de l’Amérique réintroduisirent l’esclavage en Europe en 1945!

Les procès des « criminels de guerre » constituèrent les sommets de la vengeance, et l’Everest fut atteint avec le procès des dirigeants nazis à Nuremberg.

Le « méchant » que les masses étaient incitées à détruire depuis six années ne fut absolument pas cité dans l’acte d’accusation, même in absentia, bien que son conseiller, Martin Bormann (dont la mort ne fut pas plus ou moins prouvée que celle d’Hitler) y fût inclus. Cette importante lacune à la fin de la carrière d’Hitler pourrait être aussi significative que de nombreuses autres omissions antérieures concernant ce qui est généralement connu à son sujet. À notre époque, où l’infiltration de tous les partis, classes et gouvernements par les agents de la révolution est un fait connu et avéré, il est intéressant de noter que les nombreux ouvrages à son sujet ignorent ses liens initiaux avec le communisme et les preuves irréfutables concernant son passé communiste. Le dossier de la police de Vienne concernant le début de sa carrière a apparemment disparu. Le capitaine Roehm, qui fut son dernier chef de l’Armée brune, déclara à l’un des officiers des chemises brunes (qui me le rapporta) que, lorsqu’en 1919, les troupes bavaroises chassèrent le gouvernement bolchevique de Munich, Adolf Hitler, qui était encore un inconnu, fut fait prisonnier avec le garde du corps de Lévine, l’émissaire de Moscou, et réussit à sauver sa peau en devenant informateur (cela pourrait expliquer pourquoi Roehm, détenteur d’informations à charge, fut supprimé par Hitler à son arrivée au pouvoir). La proposition de dénomination initialement faite par Hitler lui-même pour le Parti national-socialiste était « le Parti social révolutionnaire » ; il se décrivit lui même comme étant « l’exécuteur du marxisme » (non pas l’exterminateur) ; et il déclara à Hermann Rauschning qu’il avait construit son organisation sur le

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modèle communiste. Je rencontrai Hitler une ou deux fois, et je l’ étudiai avec attention pendant de nombreuses années, avant et après son accession au pouvoir ; je crois qu’aucune étude réellement instructive à son sujet et sur le rôle qu’il joua n’a encore été publiée à ce jour.

Cette période fut marquée par une série d’événements qui furent délibérément conçus afin de leur donner une nature caricaturale et particulièrement humiliante pour l’Occident chrétien ; c’était comme si les prisonniers étaient forcés à faire les clowns pour amuser leurs gardiens. Cela fut illustré à Nuremberg, lorsque le juge soviétique fut retenu pour lire la partie du jugement qui condamnait les Allemands pour avoir déporté des hommes et des femmes depuis leurs demeures vers des camps éloignés où ils travaillèrent comme des esclaves. Les membres britanniques, américains et français de la cour écoutèrent pendant que la justice occidentale, qui constituait leur héritage et leur légitimité, faisait l’objet de moqueries. À ce moment-là, selon les accords de Yalta, des Allemands, des Polonais et bien d’autres étaient enlevés de leur maisons et envoyés dans des camps d’esclaves ; derrière ce juge soviétique planait l’ombre des geôles moscovites, où des hommes étaient liquidés sans autre forme de procès, et celle des vastes zones de détentions sibériennes, où, pour les trente années à venir, des millions d’êtres humains allaient être réduits en esclavage sans même avoir été accusés ou jugés.

Voilà pour les sommets de la vengeance. Sur leurs contreforts, un nombre incalculable de faits plus mineurs eut lieu, faits qui constituèrent les pages les plus sombres de l’histoire récente de l’Occident. Il s’agissait d’un retour à la barbarie ; où se trouvait son origine ? Quel pouvoir fit que les dirigeants occidentaux soutinrent la révolution venue de l’Est sous la forme d’une vengeance similaire à celle pratiquée par des tribus sauvages et primitives ? Cette vengeance n’était pas celle de l’ « Éternel » selon l’acception chrétienne. De qui venait cette vengeance ?

Manifestement, certains actes symboliques furent menés afin d’établir l’autorité - ou nature - de la vengeance. Ces actes de couronnement symbolique constituèrent la reproduction, après quasiment trente ans, d’actes similaires commis pendant la révolution en Russie : les fanfaronnades talmudiques laissées sur les murs de la chambre où les Romanoff furent assassinés et la canonisation de Judas Iscariote. À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, les dirigeants nazis furent pendus le « jour juif de l’Expiation », de cette manière leur exécution fut présentée aux juifs comme analogue à la vengeance que Mardochée infligea à Haman et à ses fils. Ainsi, dans le village bavarois d’Oberammergau, où la pièce de théâtre connue dans le monde entier et qui représentait la Passion était jouée depuis trois

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siècles, les acteurs représentant les personnages principaux passèrent devant un tribunal communiste pour « activités nazies ». Ceux qui jouaient le rôle de Jésus et des apôtres furent tous jugés coupables ; le seul qui fut acquitté est celui qui jouait le rôle de Judas.

Ces choses-là n’arrivent pas par hasard, et de cette façon, on donnait à la vengeance infligée à l’Allemagne, comme à celle qui précédemment avait été infligée à la Russie, la marque d’une vengeance talmudique (c’est-à-dire, une vengeance à l’encontre de la chrétienté, le Talmud constituant la continuation spécifiquement antichrétienne de la Torah pré-chrétienne). La loi vengeresse se répandit de part et d’autres de la ligne qui était censée être un « Rideau de Fer » séparant « le monde libre » de l’Est asservi ; pour ce qui était de la vengeance, il n’y avait pas de Rideau de Fer. Nuremberg était à l’Ouest ; et Oberammergau était dans la zone soviétique.

En choisissant le Jour juif du Jugement pour la pendaison des dirigeants nazis et des hauts-gradés allemands, les responsables occidentaux donnèrent à la conclusion de la Seconde Guerre l’aspect d’une vengeance invoquée spécifiquement au nom des « juifs ». La tournure que prit le procès démontra l’objectif de la vaste propagande falsificatrice menée au cours de la guerre, que j’ai décrite précédemment. « Les crimes contre les juifs » furent isolés comme pour une enquête séparée, comme si les juifs étaient différents des autres êtres humains (et lorsque le verdict fut prononcé, des centaines de millions d’êtres humains en Europe de l’Est furent abandonnés à une persécution générale concernant tous les hommes, proportionnellement à ce que les juifs subirent en Allemagne). Cette accusation spécifique retenue contre les inculpés devint « le coeur du dossier » (selon les mots du capitaine Liddell Hart) et était basée sur l’assertion que « six millions de juifs » avaient été tués (au fil du temps, le terme « tués » remplaça le terme « périrent »). Un tribunal impartial aurait au départ exclus toute acte d’accusation basé sur cette donnée totalement invérifiable : À Nuremberg, les avocats, qui dans un procès privé auraient demandé l’acquittement en raison d’une déclaration non prouvée à une décimale ou à un chiffre près, utilisèrent ce chiffre fantastique comme fondement de leur acte d’accusation.

J’ai décrit précédemment, avec des preuves issues de sources juives, le processus grâce auquel, années après années, les « juifs » furent « isolés » de la masse des victimes d’Hitler, et leur nombre crût à volonté jour après jour (l’autodafé mené par Hitler devint « la destruction des livres juifs » ; ses camps de concentration où quatrevingt- dix pour cent des détenus étaient allemands devinrent des camps de concentration pour les juifs ; un rapport fait pendant la guerre au sujet du meurtre de « 150 000 Russes blancs, Ukrainiens et

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juifs à Kiev» fut transformé en «150000 juifs», et cela continue ainsi interminablement).

La déclaration concernant les « six millions de juifs », acceptée par les juges sans discussion, fut le résultat final de ce processus. En six années de guerre, les Allemands, les Japonais et les Italiens, utilisant toutes les armes possibles, tuèrent 824 928 combattants britanniques, britanniques du Commonwealth et américains, salariés de la marine marchande et civils. Si l’on prend pour hypothèse que les Allemands tuèrent, disons, la moitié de ces victimes en Europe, alors ils y tuèrent (selon cette assertion) quinze fois plus de juifs. Pour réaliser cela, ils auraient eu besoin de telles quantités d’hommes, d’armes, de véhicules et de matériel que cela leur aurait permis de gagner la guerre à plusieurs reprises.

Ce chiffre ne mériterait même pas que l’on s’y attarde s’il n’avait pas été utilisé pour donner à la Seconde Guerre le nom de « guerre anti-juive », et si, à nouveau, cela ne préparait pas les fondements d’une quelconque troisième guerre. C’est pour ces raisons que nous allons maintenant étudier ce chiffre.

Jamais au cours de l’Histoire, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, le nombre de judaïtes, Judéens ou juifs, vivant à une quelconque époque, n’a jamais pu être évalué ; pour cette raison, le nombre touché par n’importe quelle catastrophe ne peut pas non plus être évalué, et il y a beaucoup d’autres raisons pour lesquelles le nombre de victimes juives pendant la Seconde Guerre mondiale ne peut être déterminé. Le processus de mystification commence dans la Genèse et continue dans la Torah (par exemple, les soixante-dix personnes menées en Egypte par Jacob, augmentèrent apparemment jusqu’à atteindre deux ou trois millions en 150 ans). À chaque époque, des variations importantes et parfois considérables apparaissent dans les « estimations », et seules des estimations sont possibles, puisque le terme actuel, « juif », est légalement indéfinissable et statistiquement insaisissable.

Le Dr Hans Kohn, éminent chercheur juif, écrivit dans son article sur « la distribution géographique des juifs » publié dans l’Encyclopaedia Britannica de l’année 1942 :

« Étant donné le fait que, dans plusieurs des pays où le plus grand nombre de juifs vivait en 1941, le recensement n’incluait aucune question relative aux religions… le nombre exact de juifs dans le monde en 1941 n’a pu être certifié. La définition des personnes pouvant être catégorisées comme appartenant à la « race juive » n’est en aucun cas arrêtée… Dans les pays où le recensement incluait des questions sur les origines religieuses, il est quand-même difficile de définir exactement ce critère de foi juive.

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Ainsi, l’hypothèse qui variait généralement autour du chiffre de 16 millions (pour le monde entier) « ne repose-t-elle en rien sur des “chiffres” exacts. À cette incertitude concernant le nombre de juifs dans le monde s’est ajoutée au cours des dernières années une incertitude croissante sur leur distribution numérique au sein des différents pays et continents. Il est probable que plus de 6 000 000 de juifs vivaient en Pologne et en U.R.S.S. ».

Des bases plus fragiles que celles-ci, ne serait ce que pour des « estimations » (sans même parler de « statistiques »), sont difficilement imaginables, et pourtant, au cours de la période qui suivit, lorsque toutes les confusions supplémentaires liées à la guerre et à l’occupation furent ajoutées à ces frêles fondations, un nombre précis de victimes juives fut produit jour après jour, relayé par des milliers de propagandistes assidus, et il fut finalement affirmé que celui-ci atteignait les six millions !

Le Dr Kohn déclare qu’il y avait « probablement » plus de 6 000 000 de juifs vivant en Pologne et en U.R.S.S. en 1941. En ce qui concerne l’U.R.S.S., cela pourrait corroborer une autre autorité juive (le professeur H.M.T. Loewe), qui écrivit dans l’Encyclopaedia Britannica de 1937 que 2 700 000 de juifs vivaient alors là. D’une manière similaire, quatre années plus tôt (en 1933), le journal juif Opinion avait affirmé que la population juive en U.R.S.S. était inférieure à 3 000 000, et l’Encyclopaedia soviétique officielle de 1953 avance que « la population juive de l’Union soviétique en 1939 était de 3 020 000 ».

Ce quasi-consensus parmi quatre auteurs de renom sur la période 1933-1941 pourrait pousser le lecteur à croire que le nombre de juifs, au moins dans un pays (l’U.R.S.S.), fut établi avec une justesse suffisante pour une époque donnée. Au contraire, il s’agit d’une jungle statistique où rien n’est jamais établi. En 1943, le commissaire juif du peuple Mikhoels déclara à Londres (d’après le Johannesburg Jewish Times de 1952) : « Nous avons aujourd’hui en Union soviétique 5 000 000 de juifs ». C’est deux millions de plus que deux années auparavant, et si c’était vrai, cela signifiait probablement que la plupart des juifs de Pologne, après la brouille entre Hitler et Staline, rejoignirent le territoire soviétique. Toutefois, dans le même numéro du Jewish Times, un grand écrivain juif, M. Joseph Leftwich, déclara qu’en 1952, la population Juive en U.R.S.S. était égale à 2 500 000, « une perte de 2 500 000 depuis 1943 ». Il s’interrogea : « où et comment ont-ils disparu? » ; la réponse, à mon avis, est que la plupart d’entre eux disparurent au fin fond des statistiques.

Ce n’est pas la fin de l’imbroglio, concernant cette partie de la question. L’Encyclopaedia Britannica de 1937 (tout en donnant le chiffre de 2 700 000 juifs en Russie selon un expert juif) affirmait qu’ils représentaient approximativement six pour cent de la population

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totale. La population totale donnée à un autre endroit était de 145 000 000, et six pour cent de ce chiffre équivaudrait à 8 700 000!

Sur ce sujet, les encyclopédies, les bilans statistiques annuels et les almanachs sont contradictoires et peu fiables. Je pourrais en multiplier les illustrations (par exemple, le Congrès juif mondial de 1953 annonça que la population juive en U.R.S.S. s’élevait à 1 500 000), mais déambuler dans un labyrinthe sans issue est inutile. Tous les chiffres publiés sont des « estimations » réalisées selon le bon plaisir des experts, et sont sans valeur. Un comptable pourrait écrire un livre sur les efforts des encyclopédistes pour faire coïncider la population juive mondiale d’après-guerre avec les « estimations » d’avant-guerre, moins six millions. Les chiffres sont délicats à manipuler ; en voici quelques exemples :

Dans son édition de 1947, le World Almanach, bilan annuel américain qui est considéré comme une référence, évaluait la population juive mondiale de 1939 à 15 688 259. Dans les éditions ultérieures jusqu’en 1952, cette estimation d’avant-guerre fut augmentée (sans explications) d’un million, jusqu’à 16 643 120. La population annoncée pour l’année 1950 était de 11 940 000, ce qui, soustrait du premier chiffre donné pour 1939, aboutit à une réduction de presque quatre millions (et non pas de six millions, cependant). Néanmoins, cette « estimation » est elle-même basée sur une autre estimation, à savoir, celle qui évalue la population juive de l’U.R.S.S. en 1950 à 2 000 000. Ce qui laisse toujours sans réponse la question de M. Leftwich relative à la déclaration du commissaire du peuple Mikhoels, comme quoi, en 1943, la population juive de l’U.R.S.S. était égale à 5 000 000.

En Angleterre, le Whitaker’s Almanac, qui jouissait d’une renommée similaire, fit face au même problème. Dans ses éditions de 1949 et de 1950, il fournit une « estimation » de la population juive mondiale en 1939 égale à 16 838 000 et à 11 385 200 pour l’année 1949 - une baisse de près de 5 500 000. Toutefois, les chiffres donnés pour la population juive pays par pays aboutissaient à un total de 13 120 00 (au lieu de 11.385.200). Incidemment, en 1950, le Whitakerévaluait la population juive de l’U.R.S.S. à 5 300 000, contre le chiffre de 2 000 000 donné par le World Almanac pour la même année.

Ces deux publications bénéficient de la meilleure réputation en matière de scrupuleuse exactitude, et ils ne sont pas à blâmer ; car dans ce domaine spécifique, seules des « estimations » de source juive sont disponibles, et pour des raisons évidentes, on ne peut s’y fier. Je mis en exergue ces incohérences dans un livre qui sortit en 1951, et notai qu’en 1952, le Whitaker ne faisait plus mention de ces « estimations de la population juive » ; il avait apparemment abandonné cette quête statistique désespérée, et avait eu raison de

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faire ce choix. Une autre encyclopédie arrêta de traiter ce sujet dans son édition de 1950.

Finalement, le New York Times, qui pourrait être décrit comme le plus grand journal juif au monde (il est détenu par des juifs et aujourd’hui, New York est avant tout une ville juive), publia en 1948 un article qui se voulait être une référence statistique, qui comptabilisait la population juive dans le monde (trois années après la fin de la guerre) à une estimation comprise entre 15 700 000 et 18 600 000. Si l’un ou l’autre de ces chiffres était proche de la vérité, cela signifiait que la population juive mondiale était restée stable ou avait augmenté durant les années de guerre.

Les articles de journaux sont rapidement oubliés (sauf si des chercheurs sérieux les conservent), mais les inventions provenant des grands propagandistes sont diffusées. Ainsi, les historiens, ces hommes minutieux pour ce qui est des autres sujets, transmirent-ils la légende de « l’extermination massive » à la postérité. À la fin de la guerre, le professeur Arnold J. Toynbee entreprit de réaliser son monumental Study of History, et dans son huitième volume (de 1954), déclara que « les nazis… réduisirent la population juive d’Europe continentale, à l’Ouest de l’Union soviétique, d’approximativement 6,5 millions à approximativement 1,5 millions par un processus d’extermination massive ». Il qualifia cela de « donnée statistique brute », puis ajouta en note de pied de page qu’il ne s’agissait pas d’une donnée statistique : « il n’est pas possible de donner un chiffre exact basé sur des statistiques précises, et en 1952, il semblait improbable que les informations nécessaires à cela soient jamais disponibles ». Le professeur Toynbee expliqua que son chiffre était basé sur « des calculs provenant de sources juives, dans lesquels résidaient plusieurs sources d’erreurs possibles ». Il conclut qu’ « il pouvait être estimé » que cinq millions de juif continentaux avaient été menés à la mort par les nazis.

D’un point de vue historique, cette estimation n’a pas de valeur. Le point de départ pour appréhender cette question réside dans le fait qu’il n’est pas possible que six millions de juifs, ou tout chiffre proche de cette valeur, aient été « menés à la mort » ou amenés à « périr », en raison des éléments données au début de cette discussion ; cette assertion seule, faite devant la cour de Nuremberg, était un affront à leurs 825 000 combattants, marins et civils, tués sur tous les champs de guerre - affront dont seuls les dirigeants occidentaux de ce siècle auraient pu être capables.

Le nombre de juifs qui furent tués ou qui périrent ne sera jamais connu, pour les raisons déjà mentionnés et partiellement découvertes par le professeur Toynbee dans la note de pied de page de son livre. Le seul terme « juif » est indéfinissable ; les juifs constituent rarement une

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catégorie statistique isolée ; et à aucune époque le nombre de juifs vivant dans le monde n’a pu être certifié avec une quelconque précision. De fait, toute tentative d’atteindre une cohérence statistique par des recensements ou des données relatives à l’immigration est attaquée comme étant « discriminatoire » et « antisémite ». Par exemple :

« Désormais, il ne sera plus demandé aux immigrants souhaitant s’installer en Australie s’ils sont juifs ; cela fut officialisé à Sydney par le Comité exécutif des juifs d’Australie, qui protestaient contre cette pratique auprès du Bureau de l’immigration » (The Jewish Times, Johannesburg). En Angleterre, « il est impossible, étant donné l’absence de statistiques officielles, de faire plus que de deviner judicieusement… le nombre exact de juifs en Grande-Bretagne reste un mystère » (the Zionist Record, Johannesburg). En Amérique, le président Roosevelt fut soumis à une pression ininterrompue afin d’abolir l’obligation de mentionner « juif » sur les formulaires d’immigration, et en 1952, une vaste campagne fut menée par l’Anti- Defamation League et l’American Jewish Committee contre la loi McCarran - Walter parce qu’elle visait à rétablir cette obligation. Cette loi fut finalement adoptée, malgré le véto du président Truman, mais même une application scrupuleuse de la loi nouvellement rétablie ne permettrait pas de clarifier les choses, puisque les candidats, s’ils le souhaitent, peuvent répondre « Britannique », ou une réponse de ce type, au lieu de « juif ».

En termes de statistiques, cette situation est désormais bien proche d’être généralisée, faisant de toute cette question un mystère total, fruit d’une démarche délibérée. Personne ne sera jamais en mesure de différencier le nombre de décès chez les juifs, durant la guerre, survenus naturellement ou suite aux bombardements et assimilés, de ceux dus aux nazis. Mon opinion est que, quel que soit le nombre de juifs dans les pays envahis par Hitler, le nombre des victimes juives y fut à peu près équivalent, en proportion, à la population totale touchée - Polonais, Tchécoslovaques et autres. J’ai découvert que c’était l’opinion de tous les survivants des camps de concentration et de l’occupation que je connais. Ayant eux même souffert, leur compassion pour les juifs était aussi forte que pour les autres, mais ils n’arrivaient pas à comprendre pourquoi le cas spécifique des juifs était isolé et pourquoi le nombre de victimes juives était monstrueusement exagéré.

La raison, qui leur était cachée, devint limpide lors de la pendaison le Jour juif du Jugement , car cet acte symbolique conclut la dynamique qui anima l’intégralité de l’occupation, des deux côtés de la ligne de démarcation, pendant ses premières années, et définit même le modèle de comportement futur des dirigeants occidentaux en

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terme de politique étrangère, et ce bien au-delà des frontières de l’Europe. La vengeance talmudique constitua le point de départ d’une nouvelle ère dans l’histoire de l’Occident, au cours de laquelle les intérêts nationaux allaient être subordonnés à la cause de la nation juive, telle que définie par les talmudistes de Russie.

Je dispose d’une description faite par une des personnes présentes, de la manière dont le jugement de Nuremberg fut rendu les 30 septembre et 1er octobre 1946 (entre le 26 septembre, Nouvel An juif, et le 5 octobre, Jour du Grand pardon), et fut exécuté immédiatement après minuit, au matin du 16 octobre, Hoshanna Rabba, le jour où le dieu juif, après un délai au cours duquel il mûrit son verdict à l’encontre de chaque individu et se donne le droit d’accorder son pardon aux pécheurs, rend son jugement final. Selon cette description, « … tous pensaient que le jugement serait rendu plus tôt qu’il ne le fut, mais quantité de procédures inutiles le retardèrent, jusqu’à ce que la date soit fixée aux environs du 15 septembre… Alors X, l’un des juges, fit part de ses réserves quant à la mise en forme de certaines parties du jugement… on calcula grosso modo combien de temps il faudrait pour le rédiger à nouveau et le recopier ; et c’est ainsi que la date fut fixée ».

J’ai effacé le nom du juge en question. La conséquence de ce report pour amélioration formelle fut que le jugement fut rendu au cours des dix jours les plus sacrés de l’année juive, et exécuté le jour de la vengeance de Jéhovah. J’avais prédit un tel dénouement, dans un livre publié pendant la guerre, suite à la « déclaration » au sujet des juifs qu’avait faite M. Anthony Eden, le 17 décembre 1942 à la Chambre des communes, et dans laquelle il avait proféré une menace implicitement limitée aux crimes contre les juifs : « Les auteurs de ces crimes n’échapperont pas à leurs responsabilités ». En Amérique, M. Roosevelt avait fait une déclaration dont l’implication était similaire.

Le procès de Nuremberg constitua le canevas de nombreux autres procès de moindre importance relatifs à des « crimes de guerre » ; ces procès ont été examinés d’un point de vue légal et moral, dans les ouvrages de M. Montgomery Belgion, de M. F.J.P. Veale et du feu capitaine Russell Grenfell. Une petite partie de la vérité à leur sujet filtra au fil des années. En 1949, un bureau américain d’Inspection des affaires juridiques, sollicité suite à de nombreuses plaintes, fit un rapport au sujet de certaines des cours martiales américaines qui eurent lieu à Dachau, où 297 peines capitales avaient été prononcées. Le rapport parla de « parodies de procès », où les accusés avaient été présentés encagoulés, avec des cordes autour du cou, et « jugés » devant des autels factices avec crucifix et bougies ; ils furent soumis à des brutalités afin de leur extorquer des informations qui purent

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ensuite être produites pendant le vrai procès (on fit croire aux détenus que la parodie de procès était le vrai procès).

Le plus important de ces procès fut le « procès de Malmedy » en 1945-1946, au cours duquel quarante-trois prisonniers furent condamnés à mort. Ce procès concernait la liquidation de prisonniers américains par des soldats SS près de Malmedy en 1944, et l’on pouvait s’attendre à un sentiment d’amertume de la part des procureurs américains à l’encontre de tout coupable avéré. Pourtant, ceux qui tourmentèrent ces prisonniers n’étaient pas des Américains, et ceux qui se souviennent du comportement admirable des troupes américaines en Allemagne après la Première Guerre mondiale auraient pu s’y attendre. C’étaient des juifs autrichiens qui avaient rejoint les États-Unis juste avant la Seconde Guerre et qui, sous le régime de Roosevelt, avaient rapidement rejoint l’armée américaine et endossé son uniforme. Un vrai Américain qui assista à ces parodies de procès (un journaliste expérimenté spécialisé dans le domaine juridique) déclara qu’il avait quitté son poste au sein du département des Crimes de guerre en raison du dégoût qu’il avait éprouvé après avoir été témoin du « sadisme brutal » dont avait fait preuve l’un des enquêteurs. Puis, le procureur en chef américain de ce procès, un colonel, admit devant une sous-commission sénatoriale qu’il avait été informé des parodies de procès ; il pensait qu’elles étaient admissibles si la cour elle-même était informée des méthodes utilisées afin d’obtenir les confessions des accusés, et il ajouta que les accusés auraient dû savoir que le procès aux allures de messe noire était faux, puisqu’ils ne bénéficiaient pas de l’assistance d’un avocat.

Une commission juridique fut envoyée pour enquêter et reporta en 1949 qu’il « fallait bien reconnaître » que les aveux avaient été obtenus par « le recours à des parodies de procès au cours desquels une ou plusieurs personnes vêtues en officiers américains faisaient comme si elles étaient les juges, et d’autres personnes portant l’uniforme américain jouaient le rôle du procureur et de l’avocat de l’accusé ». Suite à cette enquête, certaines des peines capitales furent révisées. Le président de la commission, qui était le juge texan Gordon Simpson, déclara à la sous-commission sénatoriale que les procédures suivies lors des procès n’étaient « pas américaines » (elles n’étaient certainement pas britanniques) et qu’elles avaient été arrêtées « au cours de la conférence des quatre grandes puissances à Londres qui définissait les termes des procès pour crimes de guerre », ainsi, la responsabilité, une fois de plus, incombe-t-elle aux dirigeants de Londres et de Washington et aux groupes qui firent pression sur eux. Le juge Simpson rapporta également que l’armée américaine « n’arriva pas à trouver suffisamment d’Américains qualifiés » pour ces procès pour crime de guerre, dans lesquels la bonne réputation de l’Occident

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était en jeu, « et dut par conséquent faire appel à certains réfugiés allemands ».

Cet aspect des procès fut un peu plus mis en lumière par un événement qui se produisit en janvier 1953, au cours duquel deux hommes furent arrêtés par les autorités militaires américaines qui occupaient Vienne, sur accusation de complot avec un fonctionnaire de l’ambassade soviétique à Washington, visant à transmettre à l’État soviétique des documents militaires américains confidentiels. Tous deux étaient des juifs originaires de Vienne qui avaient rejoint l’Amérique en 1938 et en 1940, alors respectivement âgés de 16 et 26 ans. Au cours de toute guerre précédente, ils auraient été incarcérés en tant qu’ « ennemi étranger » ; pendant la présidence de M. Roosevelt, ils furent reconnus par l’armée américaine comme s’ils étaient des « amis étrangers ». En 1945, ils furent nommés « membres du groupe de procureurs au cours des procès pour crime de guerre ». Lorsqu’ils furent arrêtés en tant qu’agents et espions communistes, un haut gradé du gouvernement militaire américain à Vienne déclara : « Cela confirme les informations démontrant que beaucoup trop d’Américains qui intervinrent à Nuremberg étaient soit communistes, soit contrôlés par les communistes ». Il ajouta que « l’équipe de procureurs américains à Nuremberg se dispersa dans des centaines de directions lorsque le procès fut terminé, beaucoup rejoignirent le département d’État américain ou les Nations unies ».

À cette époque, la révélation suivante fut qu’en 1949, M. John J. McCloy (un haut-commissaire américain particulièrement craint par les Allemands pendant la période des procès pour crime de guerre) avait reçu des notes de nature juridique « démontrant que de graves erreurs de traduction depuis l’allemand et d’autres langues vers l’anglais avaient été introduites dans les dépositions ; ces erreurs, dans certains cas, furent l’oeuvre de personnes dont les liens avec le communisme ont été établis par la suite grâce à des enquêtes sur leur allégeance ». Ces informations n’ont jamais été rendues publiques, mais si elles devaient jamais être utilisées au cours d’une enquête impartiale sur ces procès, elles provoqueraient un grand embarras chez les dirigeants occidentaux. À la fin de la guerre, les communistes contrôlaient les camps de concentration nazis à tous les niveaux (comme cela sera démontré plus tard dans ce chapitre) ; de la manière décrite plus haut, ils devinrent procureurs et juges des crimes mêmes qu’ils avaient commis!

Des deux côtés, la vengeance fut portée selon le même esprit. Les soldats de l’Est, lorsqu’ils entrèrent sur le territoire allemand, furent encouragés par la voix enregistrée d’Ilya Ehrenbourg, depuis Moscou, à cibler en particulier les femmes enceintes ; quoi d’autre pourrait signifier l’injonction fanatique de ne pas épargner « même les fascistes

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à naître ». Une Américaine vivant à Berlin, Mme Frances Faviell, décrivit l’horreur qu’elle éprouva lorsqu’elle lut le journal intime de sa dame de ménage Lotte, et la description du « viol de Lotte et de milliers de femmes, même des vieilles dames âgées de 65 ans, par les troupes répugnantes venues de l’Est, pas une seule fois, mais à plusieurs reprises, des femmes dont les enfants se cramponnaient à leurs jupes… » Dans ce journal, était consigné « chaque date et chaque détail, écrits à la lumière de la torche de Lotte, les meurtres de ceux qui avaient essayé de protéger les vieilles femmes, les excuses de l’officier russe qui avait découvert les corps… l’explication dont il avait fait part à Lotte comme quoi les troupes avaient reçu la Plunderfreiheit pour quarante-huit heures…C’était l’un des documents les plus horribles que j’eus jamais lu, et je ressentis un frisson glacial lorsque je le reposai ». Plunderfreiheit ; la liberté de piller et dévaster ! C’était le résultat humain des accords politiques conclus à Yalta, au cours des quarante-cinq toasts bus.

À l’ouest de la ligne de démarcation, la même vengeance continua. En août 1947, M. Nigel Birch, un député britannique, trouva près de quatre mille Allemands encore enfermés dans un camp de concentration, détenus indéfiniment sans accusation ni procès. Il rapporta que la première question qui leur avait été posée, dans le cas où ils étaient finalement passés devant un tribunal, était toujours la même : « Saviez vous que les juifs étaient persécutés ? » La suite du récit continuait dans la même veine : aucune autre persécution ne comptait (et à cette époque-là, des légions d’êtres humains avait été raccompagnées vers la terreur soviétique qu’elles essayaient de fuir).

Les gouvernements britannique et américain ne laissèrent planer aucun doute sur la nature de la vengeance qu’ils mettaient en oeuvre. L’une des premières actions des hauts-commissaires alliés fut de promulguer une loi « contre l’antisémitisme ». Ainsi, ils étendirent à l’Ouest la loi qui identifiait la nature de la première administration bolchevique en Russie, la « loi contre l’antisémitisme » actée le 27 juillet 1918. Sous le coup de cet édit américano-britannique, les Allemands furent emprisonnés et leur propriétés furent confisquées dix années plus tard, en 1955 ; et en 1956, un juif autrichien, qui depuis était domicilié à Londres et avait été naturalisé citoyen britannique, intenta un procès contre un Allemand selon la juridiction ouest-allemande (héritée des hauts-commissaires alliés) qui transformait en délit « le fait de tenir des propos antisémites ou excessivement préconçus à l’encontre des juifs ».

Ces lois interdisent toute discussion publique, mais ne peuvent arrêter les pensées. Leur but, clairement, était de supprimer toute enquête publique sur la nature du régime, à l’Ouest du « Rideau de Fer » comme à l’Est. Son effet fut de donner carte blanche à la

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Plunderfreiheit également dans la zone anglo-américaine. Par exemple, la loi anglo-américaine contre l’antisémitisme transformait explicitement en délit le fait de discuter de l’affaire suivante, que je cite d’après les mots du Jewish Herald de Johannesburg :

« Philip Auerbach était un homme doté d’un caractère exceptionnellement fort, courageux à l’extrême, brûlant d’une fierté juive et animé d’un élan de haine à l’encontre du nazisme allemand… Il fut sans remords ni pitié au cours de la période où les forces américaines haïssaient encore l’Allemagne et étaient encore prêtes à faire selon la volonté de cet homme, à coopérer avec lui pour reprendre aux Allemands ce qu’ils aveint volé, lui donnant quasiment carte blanche pour la signature de documents, les enquêtes, les arrestations et la diffusion de la terreur… Au cours de ces jours où Philip Auerbach apparut à la tête des immenses manifestations juives d’après-guerre en Allemagne, les hauts gradés américains l’accompagnaient habituellement, démontrant de fait son autorité. Avec le drapeau juif à la tête de ces manifestations, Auerbach saluait, les musiciens jouaient l’Hatikvah [hymne national de l’État d’Israël – NdT], et et les dizaines de milliers de réfugiés rejoignaient ce qui constituait une offensive politique permanente en faveur de l’ouverture des portes de la Palestine avant la restauration de l’État… Personne ne sera jamais capable d’estimer la valeur monétaire des actifs de toute sorte, équipements, vêtements, fournitures, automobiles et toutes les variétés de biens qu’Auerbach soutira de l’Allemagne… En Allemagne, il exerçait un pouvoir uniquement dépassé par celui de l’autorité militaire ».

L’homme décrit était une personne privée, et fut capable d’utiliser les forces armées de l’Amérique pour ses pillages. Ses crimes étaient si flagrants qu’au bout d’un moment, les organisations juives s’en désolidarisèrent (il dépouillait tout autant les juifs que les gentils), plus pour des motifs opportunistes que moraux. Sept années plus tard (1952), lorsque la politique ouest-allemande de soutien au « monde libre » devenait à nouveau importante, il fut arrêté suite à une accusation de « recel d’une liste interminable de biens qui avaient été sortis d’Allemagne grâce à de faux documents, avec la possible complicité d’officiers juifs au sein de l’armée américaine et d’ organisations caritatives juives ».

En 1952, le gouvernement ouest-allemand fut forcé de verser des « dédommagements » au nouvel État sioniste, et une révélation complète des activités de pillage menées par Auerbach, avec le soutien de l’armée américaine, aurait été gênante. Par conséquent, l’accusation mentionnée plus haut fut abandonnée, « sans aucun doute en raison

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de répercussions à caractère politique », comme le fit remarquer le Jewish Herald. Si elle avait été maintennue, il aurait été difficile de rendre plausible même un argument bidon pour le paiement d’un tribut allemand aux sionistes russes installés en Palestine. Par conséquence, Auerbach fut jugé (par un rabbin) principalement des chefs d’accusation mineurs concernant le détournement de quelques $ 700 000 de fonds, le recours au chantage, l’encaissement de pots de vin et de fausses déclarations d’impôts. Il fut condamné à trente mois d’emprisonnement, et, par la suite, « se suicida ».

En Amérique et en Grande-Bretagne, la presse publia des articles succincts et inintelligibles sur cette affaire, en insinuant qu’elle illustrait la renaissance de l’« antisémitisme » en Allemagne. Il s’agissait de l’écho de la position prise par la presse juive, qui après le suicide d’Auerbach demanda : « Qui a ce sang-là sur les mains?», et autres questions de ce type ; la suggestion que toute condamnation de n’importe quel inculpé juif, quelles ques soient les charges, qu’il soit coupable ou innocent, était un signe d’ « antisémitisme » était à l’époque déjà généralisée. Le Jewish Herald, par exemple, considérait l’accusation moralement inique parce qu’elle faisait référence à une période où « les règles habituelles étaient enfreintes par tout le monde, et surtout par les juifs, qui à juste titre ignoraient les conceptions allemandes du bien et du mal ». Les principes ignorés n’étaient pas allemands mais universels au sein des communautés chrétiennes, ou l’avaient été jusque là. À ma connaissance, la seule protestation contre ces falsifications fut émise par un correspondant juif du New York Daily News, qui par hasard avait été victime d’Auersbach ; si cette protestation avait été émise par une victime allemande, ou un témoin américain ou britannique, je crois qu’aucun journal occidental n’en aurait fait mention.

Les peuples occidentaux ne savaient rien de ces événements au sein de l’Allemagne alors occupée par les forces anglo-américaines, et ne se seraient pas opposés violemment s’ils en avait été informés, puisqu’à cette époque-là, ils étaient encore sous l’influence de la propagande de guerre, en particulier concernant les camps de concentration nazis. Il m’apparut qu’ils avaient totalement oublié que les camps de concentration étaient initialement une idée communiste, copiée par Hitler, et que plus profondément l’Armée rouge était acceptée en Europe, plus certaine devenait la pérennisation de cette idée. Leurs sentiments furent attisés par les horribles images - qui leur furent montrées sur des millions d’écrans pendant l’entrée des troupes alliées en Allemagne - de tas de corps émaciés empilés-là comme des tas de bois au milieu de ces camps.

J’étais l’un de ces spectateurs, et j’écoutai avec appréhension les commentaires autour de moi. La propagande de guerre est le poison le

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plus insidieux que connaisse l’homme, et je crois que ces spectateurs de 1945, privés d’informations fiables depuis des années, avaient perdu toute capacité, peut être tout désir de juger ce qu’ils voyaient. Je crois que la plupart d’entre eux pensait que les restes humains qu’ils voyaient étaient juifs, puisque c’était la suggestion martelée par la presse dans leurs cerveaux jour après jour. Ils lisaient en permanence des articles sur « les chambres à gaz nazies pour les juifs… les fours crématoires nazis pour les juifs », et peu d’entre eux dans les années qui suivirent prirent la peine de lire les récits de prisonniers et de découvrir qui étaient réellement les victimes. Un exemple : une Allemande qui passa cinq années dans le camp de Ravensbruck (Mme Margaret Bubers Newmann) déclare que les premières victimes étaient les malades ou les faibles, ou ceux qui étaient incapables de travailler, et les suivants étaient les « races inférieures », parmi lesquelles venaient en tête les Polonais, puis les Tchèques, les Baltes, les Hongrois et ensuite les autres.

Ainsi, les morts amoncelés reçurent-ils aussi peu de compassion sincère que les vivants qui étaient renvoyés par les Alliés occidentaux vers le territoire des camps de concentration, et aujourd’hui, il pourrait bien s’agir d’une simple question d’intérêt historique, dans des livres tels que celui-ci, que de démontrer que les camps de concentration « nazis », au moment où les armées anglo-américaines entrèrent en Allemagne, étaient essentiellement sous contrôle communiste, que des juifs faisaient partie des bourreaux, et que l’anticommunisme était un qualificatif plus sûr pour les chambres de la mort que l’antihitlérisme !

Il y a dix ans, cette affirmation (que j’étaye ci-dessous) aurait été démolie par la simple dérision, si jamais elle avait pu être publiée. Aujourd’hui, suffisamment d’informations ont été révélées au sujet des méthodes d’infiltration utilisées par les illuminatis communistes dans toutes les classes, partis politiques, églises, organisations et institutions pour qu’au moins certaines personnes en attendent la preuve avec un esprit ouvert ; du moins, c’est ce que je pense. La directive de Lénine était que toutes les guerres devaient au cours de leur déroulement être transformées en guerres révolutionnaires, ce qui signifie que les membres de la conspiration doivent se battre pour le succès de la révolution, non pour la victoire de leur pays. La conquête des camps de concentration fut plus utile à cette stratégie que tout autre événement, puisque les camps étaient remplis d’individus qui, s’ils survivaient, combattraient le communisme jusqu’à la mort, comme ils avaient combattu l’hitlérisme. Le monde n’a jamais compris cet aspect de la résistance contre Hitler, parce qu’il n’a jamais compris Hitler lui-même. Ceux qui ont persévéré dans la lecture de cet ouvrage peuvent voir le sens profond de ses paroles adressées à Hermann Rauschning : « J’ai reçu des francs-maçons l’illumination et des idées

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que je n’aurais jamais pu obtenir d’une autre source » (il s’agit presque exactement des mots d’ Adam Weishaupt) « …J’ai appris beaucoup du marxisme… L’intégralité du national-socialisme est basée sur ses principes ».

Les communistes, dans leur conquête des camps de concentration, furent aidés par la politique de soutien inconditionnel à la révolution menée par les dirigeants occidentaux ; cela leur procura le pouvoir et le prestige auprès des détenus qu’ils utilisèrent à leurs propres fins. Je fus consterné lorsqu’un jeune officier britannique, parachuté en Yougoslavie, me rapporta le largage de caisses remplies de souverains en or (qu’un sujet britannique ne peut légalement posséder) à destination de Tito 50. La même chose eut lieu en Grèce. Le commandant W. Stanley Moss, parachuté en Macédoine grecque en tant que chef d’un commando et officier de liaison britannique, découvrit que les communistes s’appropriaient le contrôle de la guérilla grâce à la pluie d’or qui se déversait sur eux, et déclara : « Lorsque vint le grand jour » (la victoire en Europe) « le monde fut stupéfait par la quantité d’or que les communistes avaient à leur disposition. Aucune de ces richesses ne venait de Russie, elles furent données aux communistes par les Alliés. Pendant des années, des fonds avaient été injectés dans le pays afin de soutenir les forces de la guérilla et la poursuite globale de la guerre, mais les communistes n’en avaient utilisé qu’une faible proportion pour la lutte contre les Allemands. Bien avant l’événement, nous savions le tournant que prendrait l’avenir…et nous fumes pourtant incapables de faire quoi que ce soit pour le modifier ». (Le commandant Moss fait ici une erreur d’évaluation ds faits ; « le monde » ne fut jamais « stupéfait par la quantité d’or » que les Alliés avaient déversée sur les communistes trouvèrent à leur disposition », parce que le monde n’en fut jamais informé).

Le tableau était le même dans chacun des pays occupés. Le lieutenant colonel Yeo-Thomas, qui fut envoyé en France en mission secrète pour étudier les méthodes et l’organisation de la résistance

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française, alerta Londres en vain : « L’objectif avoué du Parti communiste était la rébellion de masse des français le jour J… afin de dominer toutes les autres nations après la libération. Pendant ce temps, les journalistes de la BBC se moquaient des Français qui redoutaient la “menace communiste” ». Les conséquences de cela furent décrites en 1952 par M. Sisley Huddleston ; au cours de la « libération » de la France, les communistes tuèrent de sang froid plus de cent mille opposants au communisme.

Dans de telles circonstances, il était inévitable que les communistes prennent également le pouvoir au sein des camps de concentration « nazis », si bien que les peuples occidentaux, quand ils virent les images de ces camps en train d’être « libérés », regardaient en fait ce que leur armée allait rendre permanent à l’est de l’Elbe. La vérité fut révélée en 1948, mais je serais surpris si un millionième de ceux qui virent ces images en entendirent parler.

Cette année-là, le chef de la révolution en Yougoslavie, qui portait le pseudonyme de « maréchal Tito », était en conflit avec les dirigeants du Kremlin. Pour un communiste, cela représentait un danger, et il est possible qu’il pensa se protéger - mieux que par des gardes du corps armés - par la révélation d’une chose qu’il savait, calculant que Moscou préfèrerait alors le laisser tranquille plutôt que de risquer des révélations supplémentaires. Le procès qu’il organisa fut médiatisé en Yougoslavie et ignoré en occident. Il fit exécuter treize de ses proches , des communistes (membres supérieurs du gouvernement et dirigeants du parti), pour avoir participé aux exterminations massives de prisonniers dans le camp le plus infâme de tous, Dachau.

La vérité est parfois révélée de la façon le plus étrange, bien qu’en ces temps de contrôle de la presse, elle n’est pas diffusée bien loin. Dans ce cas là, celui qui la révéla était Wilhelm Spielfried, un général autrichien à la retraite, qui était sorti vivant de Dachau. Il voulait que le monde sache ce qui s’y était passé, et dans l’agitation qui régnait au cours de l’ouverture du camp (à l’arrivée des troupes occidentales), il subtilisa dans le bureau du commandant un répertoire de la Gestapo qui listait les personnes qui mises à mort, ainsi que la façon de mourir, tout cela signé par l’agent de la Gestapo responsable de chacun des condamnés. Parmi ces agents, se trouvaient plusieurs des collaborateurs de premier plan du « maréchal Tito ». A l’époque, le général Spielfried réussit à faire publier cette petite partie de ses documents ; le reste attend toujours un éditeur suffisamment téméraire pour le publier.

« Tito » (dont le véritable nom était Joseph Brosz) était lui-même un agent du Kremlin depuis 1934. En amenant ses plus proches collaborateurs devant un tribunal (le 20 avril 1948, à Ljubljana), il brandit la menace de révélations supplémentaires à la face du

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Kremlin. La liste des accusés incluait Oskar Juranitsch (secrétaire général au ministère des Affaires étrangères de Tito) ; Branko Dil (inspecteur général de l’Économie yougoslave) ; Stane Oswald (un responsable supérieur de rang ministériel au sein du ministère de l’Industrie) ; Janko Pufler (dirigeant du conglomérat d’État de la chimie de Tito) ; Milan Stepischnik (dirigeant de l’institut d’État de la métallurgie de Tito) ; Karl Barle (un dirigeant de niveau ministériel) ; les professeurs Boris Kreintz et Miro Koschir de l’université de Ljubljana ; ainsi que d’autres responsables communistes. Tous étaient d’anciens membres de la Brigade internationale en Espagne, et agents du MVD (la police secrète soviétique).

Tous firent les aveux habituels ; la défense qu’ils utilisèrent est d’intérêt particulier. Ils se justifièrent simplement en déclarant qu’ils n’avaient jamais tué ou blessé un communiste : « Je n’ai jamais mis en péril l’un des nôtres ; je n’ai jamais rien fait à un camarade du Parti ». Ils déclarèrent que, systématiquement, ils avaient envoyé à la mort quiconque pouvant être classifié comme conservateur, libéral, catholique, protestant, orthodoxe, juif ou gitan, du moment que la victime n’était pas communiste.
Cette collaboration dans les camps de concentration entre la Gestapo d’Hitler et son prototype, le MVD 51 de Staline, se matérialisa de la manière suivante. Les « comités antifascistes » furent créés au sein des camps. Si Hitler et sa Gestapo avaient été sincères dans leurs professions de foi, ces comités auraient manifestement fourni les premières victimes des chambres à gaz. Au lieu de cela, ils furent autorisés à représenter les détenus des camps, et ils obtinrent des statuts privilégiés, acceptant alors de prendre part aux exterminations. C’était une manière parfaite de s’assurer que les anticommunistes seraient peu nombreux dans l’Allemagne d’après-guerre.

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Ainsi, les cadavres s’entassèrent-ils, et ensuite, plongés dans des salles obscures, les peuples les contemplèrent sur des écrans. Ce journalisme de l’image remplissait à la lettre la déclaration qu’avait faite M. G.K. Chesterton plusieurs années auparavant : « le journalisme donne une fausse image du monde, projetée sur un écran blanc dans une salle sombre afin que le monde réel ne soit pas vu ».

Le communiste Juranitsch, l’accusé principal, déclara : « Oui, j’ai tué des centaines et des milliers de personnes, et j’ai pris part aux “expériences scientifiques” ; c’était mon rôle à Dachau ». Dil expliqua que son travail consistait à mener des expériences basées sur « des substances visant à stopper l’écoulement sanguin ; à cette fin, il avait pratiqué les injections directement dans la poitrine des patients ». Pufler fit la description d’injections du bacille de la malaria réalisées sur des détenus sélectionnés à des fins d’observation, précisant qu’ « ils tombaient comme des mouches, et nous transmettions les résultats à un docteur ou à un officier SS ». Ces dépositions n’étaient pas erronées. Elles furent corroborées et ne pouvaient être niées, étant donnée que les dossiers produits étaient ceux subtilisés par le général Spielfried dans le bureau du commandant. Pufler expliqua comment les agents communistes travaillant avec la Gestapo dissimulaient leur collaboration aux yeux des autres détenus ; quand ils réapparaissaient des laboratoires et des fours crématoires, ils racontaient des histoires inventées de toutes pièces quelque ruse ou miracle permettant d’expliquer leur évasion ; étant donné qu’aucune des victimes ne réussit jamais à s’échapper, leur scénario ne pouvait être contredit.

Ces individus finirent face à un peloton d’exécution, mais pas en raison de leurs crimes. Ils furent éliminés comme des pions par leur maître dans ses manoeuvres contre le Kremlin. Ils avaient strictement appliqué le principe de base de la révolution (« toutes les guerres sont des guerres révolutionnaires ») en saisissant l’opportunité qui s’offrait à eux de détruire les opposants politiques, et non « l’ennemi ». Ils firent, sous une autre forme, ce que les dirigeants de Moscou firent lorsqu’ils massacrèrent les 15 000 officiers polonais dans la forêt de Katyn ; ils attaquèrent les États-nations et posèrent les fondations de la révolution toute destructrice.

Les révélations faites au cours du procès de Ljubljana furent corroborées, sur plusieurs points, par de nombreux livres écrits par des survivants des camps de concentration. M. Odo Nansen, fils du célèbre explorateur norvégien, rapporta son expérience dans le camp de Sachsenhausen, dix-huit mois avant la fin de la guerre :

« La manière dont les communistes ont mené leurs affaires ici est extraordinaire. Ils ont tout pouvoir dans le camp aux côtés des SS., et ils approchent tous les autres communistes, venus d’autres pays, et les placent à des postes clefs… Ici, de nombreux détenus norvégiens

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sont devenus communistes. Au-delà de tous les avantages immédiats que cela offre, ils prévoient probablement que la Russie jouera un rôle majeur à l’issue de la guerre, et je suppose qu’ils pensent que ce serait plus pratique de se retrouver dans le bon camp. La nuit dernière, je discutais avec notre Blockaeltester, un communiste. Lorsque lui et ses compères arriveraient au pouvoir, il n’y aurait pas seulement des représailles, mais encore plus de brutalités et une plus grande cruauté que les SS. n’en manifestaient envers nous. Mon humanisme n’arrivait pas à percer ce bloc glacé de haine et de vengeance, cette quête brute et inflexible d’une nouvelle tyrannie ».

Le colonel Yeo-Thomas, qui fut parachuté en France pour aider la résistance française, fut capturé et déporté à Buchenwald. À son arrivée, un officier britannique qui était déjà là lui dit : « Ne dites pas que vous êtes des officiers, et si l’un d’entre vous occupait un quelconque poste à responsabilité avant la guerre, gardez-le pour vous ; l’administration interne du camp est aux mains des communistes… Buchenwald est le pire camp d’Allemagne ; vos chances de survie sont pratiquement nulles ». Le colonel Yeo-Thomas ajoute : « les trois chefs principaux du camp, appelés Lageraeltester, étaient communistes ». Sous la supervision de ces hommes, « on inocula le typhus et d’autres germes aux prisonniers, et leurs réactions aux divers vaccins, qui entraînaient presque toujours la mort, étaient étudiées ». Dans le groupe de cet officier, seuls trois des trente-sept détenus survécurent, les autres furent pendus à des crochets dans les chambres crématoires et lentement étranglés jusqu’à la mort. Les trois survivants « devaient redouter leurs codétenus presqu’autant qu’ils avaient craint les Allemands auparavant ; car si les communistes avaient appris que des officiers avaient réussi à éviter la potence, ils les dénonceraient certainement ».

Les communistes dirigeaient ces camps, torturaient et tuaient les victimes. S’il y avait une quelconque différence entre eux et les gardiens de la Gestapo, c’était seulement qu’ils étaient plus vicieux, puisqu’ils dénonçaient et tuaient des hommes qui étaient censés être leurs alliés dans le combat contre l’ennemi commun. Puisque les juifs de l’Est, en particulier, jouent un rôle si important dans le communisme, des juifs apparaissaient logiquement parmi les individus impliqués dans ces actes. Ce n’est en soi pas surprenant du tout, puisque les juifs, comme tout autre individu, sont parfois bons et parfois mauvais, cruels ou bienveillants ; mais cela fut dissimulé aux yeux des foules, qui reçurent une description de camps de torture presqu’entièrement remplis de juifs, tourmentés par des gardiens « nazis » dépravés. En fait, les juifs représentaient une petite proportion de la population totale des camps : les bourreaux au cours des trois dernières années de guerre furent en grande partie des

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communistes, dont les objectifs ont été démontrés ; et parmi ces bourreaux, il y avait des juifs.

Mes dossiers comportent de nombreux extraits issus de journaux juifs relatifs à des « procès » mettant en cause des juifs dénoncés par d’anciens détenus juifs d’Auschwitz, Vlanow, Mühldorf et d’autres camps.

J’ai mentionné le terme « procès » avec des guillemets dans ce cas, pour une bonne raison. Ces «procès», à une exception près, furent tenus devant des cours rabbiniques dans les pays occidentaux, et devant des magistrats à Tel Aviv. Ils furent traités comme des affaires juives, ne concernant pas le reste de l’humanité, et si des jugements furent prononcés, ils ne furent pas relayés dans les journaux que j’ai examinés, bien que les chefs d’accusation ressemblassent à ceux du procès de Ljubljana. Cela impliquait clairement que, si l’une de ces accusations était exacte, elle devait être jugée selon la loi juive, si tant est qu’elle le fût, et que la loi gentile n’avait pas cours. (En vérité, cela apparaît aujourd’hui comme étant l’hypothèse de base, puisque le sionisme a recréé la « nation juive », et cela est reflété dans un rapport publié par le Zionist Record en 1950, qui établissait que le rôle du « bureau central des Relations publiques du Conseil exécutif des juifs d’Australie » était de « cacher à l’opinion publique les méfaits perpétrés par des juifs individuels qui commettent des délits mineurs ou majeurs ». La dissimulation mentionnée ici est appliquée constamment et dans tous les pays occidentaux).

À Tel Aviv, un docteur juif et deux femmes juives furent accusés par des témoins juifs d’avoir administré des injections mortelles à des prisonniers d’Auschwitz, d’avoir pratiqué des mutilations sexuelles, d’avoir mené des « expériences scientifiques », d’avoir envoyé des victimes aux chambres à gaz. Dans un autre cas traité à Tel Aviv en 1951, un docteur juif (alors employé par l’hôpital municipal de Tel Aviv) fut accusé par plusieurs témoins juifs d’actes de brutalités commis au camp de Vlanow, où il avait été « assistant du commandant allemand du camp ». Dans son témoignage, une femme juive déclara qu’il l’avait battue jusqu’à ce qu’elle perde connaissance, et que quand elle avait repris ses esprits elle avait trouvé ses trois fils, âgés de 12, 15 et 18 ans, tués par balle ; deux semaines auparavant, déclara-telle, qu’elle avait vu l’accusé donner l’ordre à la police du camp ukrainien de rafler trente prisonniers, dont son mari, qui furent ensuite abattus. Les grandes lignes de ces deux cas furent rapportées, mais, comme je l’ai déjà dit, si un quelconque jugement découlant de ces affaires fut publié, il a échappé à mes recherches.

A New York, un comité constitué de trois membres (composition définie par la Loi lévitique) reçut la plainte d’un juif contre le responsable d’une synagogue qu’il accusait d’avoir tué un détenu à

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Muhldorf, où il était gardien chef d’un secteur. Le rapport indiquait que le comité transmettrait ses résultats « à la communauté juive » vivant dans la ville de l’accusé « sans recommandations ou sanction », ce qui signifiait que, s’il était un « criminel de guerre », sa communauté serait libre de s’en occuper. Dans tous ces cas, il était implicite que seules les accusations de maltraitance à l’encontre d’autres juifsétaient étudiées, et que si les accusés avaient commis les mêmes actes à l’encontre de détenus non-juifs, cela n’aurait pas été pris en considération.

Différente mais de même nature fondamentale fut la plainte instruite par une cour locale israélienne en 1954-1955. Un juif hongrois distribua un pamphlet affirmant que le Dr Israel Kastner, un haut fonctionnaire du gouvernement israélien et candidat principal (pendant les élections de 1955) du parti majoritaire au sein du gouvernement, avait collaboré avec les nazis, préparé le meurtre de juifs, sauvé un criminel de guerre nazi de sanctions, et ainsi de suite. Le Dr Kastner porta plainte pour diffamation contre son accusateur, et après neuf mois, le juge israélien remit son jugement qui précisait que les accusations avaient été confirmées. Selon ce jugement, le Dr Kastner était un collaborateur « au sens le plus fondamental du terme » et avait « vendu son âme au diable », et le Premier ministre de l’époque, M. Moshé Sharett, commenta : « Un homme est légitimisé dans ses actes, même s’il vend son âme au diable, si c’est pour sauver des juifs » (l’accusation était qu’il avait livré des juifs aux nazis). Le gouvernement annonça alors qu’il allait faire appel du jugement, par l’intermédiaire de son procureur général, et je ne pus jamais en connaître les suites, si suites il y eut.

Ainsi, alors qu’une grande médiatisation entourait les « criminels de guerre » et leurs procès, ces « criminels de guerre » juifs ne comparurent-ils que devant des tribunaux juifs, et s’il s’ensuivit des condamnations, le monde n’en fut pas informé. Je ne connais qu’un seul cas (d’autres ont pu échapper à mon attention) où de tels juifs apparurent dans un « procès en tant que criminels de guerre ». Le Jewish Telegraph Agency (8 mai 1946) rapporta : « Le verdict relatif au procès de 23 gardes du camp de Breendonk à Anvers, l’un des enfers nazis les moins connus, a été rendu public hier. Parmi les gardes figurent trois juifs, Walter Obler, Leo Schmandt et Sally Lewin. Obler et Lewin ont été condamnés à mort et Schmandt à 15 années d’emprisonnement ».

Mr. Joseph Leftwich, dans sa discussion avec M. A.K. Chesterton au sujet de « l’antisémitisme », demanda à propos de ce procès : « Qu’est ce que cela prouve ? Que la bestialité humaine se trouve partout, et que les juifs ne sont pas plus immunisés qu’un autre groupe ». Cela est juste, mais à côté du coeur du problème, qui est que

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l’opinion publique, au cours de la Seconde Guerre, reçut la description erronée d’une persécution exclusive des juifs menée par des non-juifs et qu’au cours de ce siècle et dans le monde entier, les événements sont systématiques distordus, au détriment de tous.

L’épisode relatif aux juifs ayant soutenu Hitler n’était pas des moindres. Lord Templewood, ambassadeur britannique en Espagne durant la guerre, déclare : « Mois après mois, le général Franco » (lui-même d’origine juive) « autorisa la presse espagnole à relayer aussi puissamment que possible la propagande allemande. Aucun des grands journaux ne disposait d’une quelconque liberté d’action. Chacun devait de la même manière se faire l’écho de la voix de son maître. Dans ce cas-là, le maître était un juif de l’Est particulièrement sinistre, dénommé Lazare… À Vienne, il servit fidèlement Hitler, jouant le rôle d’un propagandiste fanatique soutenant l’Anschluss. À partir de là, il devint une figure importante du nazisme… Depuis l’ambassade d’Allemagne, où il avait plus de pouvoir que l’ambassadeur même, il définissait quotidiennement non seulement les directions fondamentales prises par la presse espagnole, mais aussi la rédaction des brèves et des articles. Ses collaborateurs avaient leurs offices dans les bureaux espagnols, et aucun mot n’atteignait la population espagnole sans être passé par sa sinistre approbation. Grâce à un mélange pervers d’ordres brutaux et de corruption éhontée, il réussit à rendre les journaux espagnols encore plus haineux que les journaux publiés en Allemagne ».

Je connaissais ce Lazare, un conspirateur de type suave, souriant et débonnaire, et c’est par lui que j’appris pour la première fois la présence d’individus juifs parmi les initiés supérieurs d’Hitler. En 1937, lorsque je rencontrai Lazare, il était « attaché de presse » de la légation autrichienne dans la capitale roumaine, Bucarest. L’Autriche, qui était alors mon lieu de travail, vivait dans la crainte permanente de l’invasion nazie, qui eut lieu en 1938, et ses représentants officiels à l’étranger étaient considérés par tous comme étant de fervents autrichiens et d’ardents anti-nazis ; dans le cas des juifs, cela s’avérait être doublement certain. Je fus d’abord étonné par le fait que la petite Autriche apauvrie puisse même s’autoriser le luxe d’un « attaché de presse » envoyé dans l’une des capitales des Balkans, et ensuite, par le style de vie et les activités extravagants de Lazare. Je supposai que, comme beaucoup d’hommes situés dans cette frange de la vie diplomatique (les « attachés de presse » dans les Balkans étaient quelque peu douteux), il menait des « activités parallèles lucratives », ce qui à Bucarest n’était pas inhabituel.

C’est bien ce qu’il faisait, bien qu’il ne fût pas impliqué dans le commerce de fourrure et de tapis comme je le suspectais vaguement. Sa fortune, comme les événements allaient bientôt le révéler, venait

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d’une source politique, la source nazie. Quand Hitler annexa l’Autriche, les journalistes du monde entier furent invités à une conférence de presse sur l’historique Ballhausplatz afin d’écouter la version des faits nazie. La porte s’ouvrit sur le porte-parole du nouveau régime, le « chef de la presse » d’Hitler au sein de l’Autriche annexée, l’apologiste (ou le propagandiste) de l’annexion. C’était M. Lazare, l’ « Autrichien » (il était né Turc). Il me vit immédiatement, et un rapide sourire passa fugitivement sur son impudent visage coupable ; me faisant gaiement signe de la main, il me dit : « Bonjour, M. Reed, c’est un plaisir de vous revoir ». Puis il expliqua les intentions amicales du Führer concernant l’invasion, et ses conséquences positives pour l’Allemagne, l’Autriche et l’humanité.

Le lecteur peut constater que « le monde réel » est très différent de « l’image fausse » qui est présentée aux foules, particulièrement en temps de guerre, quand des individus tels que celui-ci contrôlent le flux d’informations destiné au peuple.

Sur cette toile de fond, la vengeance faisait rage, et atteignit son paroxysme talmudique dans deux déplacements de populations symboliques, l’un vers l’Est et l’autre vers l’Ouest. Depuis le « monde libre », les fugitifs qui avaient réussi à fuir furent reconduits à l’esclavage communiste par les armées alliées ; depuis les territoires communistes (où un homme ne pouvait même pas quitter sa ville sans une autorisation de la police) un grande nombre de juifs de l’Est sortirent librement et furent escortés, sous la protection des Alliés, à travers l’Europe jusqu’en Palestine. Ce mouvement Est - Ouest apporta la touche finale à la vengeance, et pourrait être étudié à travers les citations suivantes :

Selon le Saturday Evening Post du 11 avril 1953, « Fort de cet honteux accord, » (Yalta) « les agents du MVD soviétique allèrent à grand pas dès après la guerre vers les camps de réfugiés, et pointèrent du doigt les milliers d’entre eux qui avaient réussi à fuir la tyrannie soviétique. Ces misérables victimes furent entassées dans des wagons et renvoyées vers la mort, la torture ou la lente agonie dans les mines et les forêts de la Sibérie. Nombre d’entre eux se suicidèrent pendant le voyage. Aussi, selon les accords de Yalta, les soviétiques furent autorisés à utiliser des prisonniers allemands pour des travaux forcés à titre de “réparation”. Pour de telles atrocités, il n’existe pas d’excuse».

Miss Kathryn Hulme, une californienne, était sous-directrice (1945- 1951) d’un camp de réfugiés à Wildflecken en Bavière, géré par une organisation connue sous le nom d’ UNRRA (Administration Des Nations unies pour le Secours et la Réhabilitation). Elle rapporte dans son livre que « Londa » (un collègue) « avait été envoyé en mission temporaire dans un camp du sud quand les réfugiés russes de ce camp, principalement des prisonniers de guerre, avaient été renvoyés en Russie selon les termes des accords de Yalta. Elle nous

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décrivit comment les prisonniers russes s’étaient ouverts les veines, s’étaient mis nus puis pendus. Même lorsque tout objet dangereux leur fut retiré, ils trouvèrent encore des moyens de se suicider. Elle ne réussit jamais à comprendre comment Staline avait vendu à Roosevelt et Churchill l’idée selon laquelle il n’y avait eu aucun prisonnier russe qui avait été capturé par les Allemands, mais seulement des déserteurs».

Maintenant, l’envers du décor : le traitement dont bénéficièrent un seul groupe d’individus « isolé » de l’ensemble des victimes d’Hitler et des prisonniers de Staline. Selon Miss Hulme : « …et alors vinrent les juifs. Il n’y avait jamais eu de camp pour les juifs dans notre zone du nord… Les juifs représentaient moins d’un cinquième de la population totale des réfugiés dans notre zone, mais ils constituaient une minorité tellement mise en avant que si vous lisiez seulement les journaux pour connaître la situation relative à l’occupation, vous aviez l’impression qu’ils représentaient la totalité du problème des réfugiés.… D’après les on-dit, on devait les gérer avec soin, en particulier lors de transferts d’un camp à un autre, et malheur à l’employé de l’Organisation internationale des réfugiés qui laissait une boucle de barbelé visible dans n’importe quel camp où ils devaient être transferés. Ils étaient classifiés “persécutés”, les seuls réfugiés hormis les malades qui bénéficiaient de rations alimentaires spéciales en raison de leur statut de non travailleur… Il y avait une petite communauté d’Allemands installée le long de la grande route qui coupait notre camp en deux. Les représentants des juifs… dirent qu’il s’agissait de la plus grande des menaces, que l’Organisation internationale des réfugiés devait accepter d’armer leur police juive afin de protèger leur peuple des Allemands vivant avec eux… Que pratiquement tous les Allemands de ce village se retrouveraient en moins de quinze jours à travailler joyeusement pour les juifs ne me traversa même pas l’esprit lorsque je leur promis d’un ton apaisant de plaider pour l’autorisation d’armer une police de réfugiés… Les membres de la police des réfugiés juifs portaient une tunique verte en laine et une casquette arborant l’Étoile de David… Rien n’avait été laissé au hasard ou à l’improvisation de dernière minute… Leur bureau d’aide sociale était tapissé de posters martiaux représentant des jeunes femmes juives tapies dans des tranchées et qui lançaient des grenades sur des Arabes. La police des réfugiés juifs faisait des exercices de tir avec les carabines que nous leur avions

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réservées, afin qu’ils se « défendent » contre les Allemands qui étaient désormais employés pour le pénible travail manuel au sein du camp. Les ateliers juifs se passèrent rapidement à une importante production de pardessus en laine de qualité et de robustes chaussures de cuir renforcées pour les terrains accidentés. Nous ne pouvions que deviner que cela aussi était entièrement destiné à Israël et finalement livré là-bas, via quelques mystérieux réseaux ; nous ne vîmes jamais l’un de nos réfugiés juifs porter ces précieux vêtements… Au dessus de toute cette agitation et de cette frénésie, flottait un drapeau que nous n’avions jamais vu auparavant, des bandes bleu pâle sur un fond blanc avec l’Étoile de David ».

Miss Hulme décrit le camp juif : « Nous fîmes visiter le grand camp que nous préparions pour eux comme si nous étions des agents immobiliers fiers de logements qui étaient sans aucun doute les plus beaux baraquements pour réfugiés de toute la Bavière… Les rabbins secouèrent la tête ; visiblement, ce n’était pas assez bien ». Elle explique que la loi américaine sur les réfugiés, subséquemment adoptée, était pleine de pièges qui excluaient le réfugié classique ; « seul les juifs, qui étaient en mesure de déclarer et de prouver les persécutions qu’ils avaient subies dans tout pays d’Europe de l’Est où ils avaient mis les pieds, pouvaient se sortir de ce piège ». Elle rapporte que des organisations américaines semi gouvernementales ou officiellement soutenues fournirent les machines et autres ateliers, l’équipement, et les « suppléments alimentaires spéciaux » qui étaient donnés exclusivement aux juifs. La manière dont cette classe privilégiée fut établie dans les camps de la misère fut décrite par le lieutenant-colonel Judah Nadich dans le Jewish Times d’Afrique du Sud (le 4 février 1949). Le rabbin Nadich était « le conseiller juif auprès du général Eisenhower au sein des forces américaines en Europe, et travailla en étroite collaboration avec lui sur les dossiers relatifs aux réfugiés et autre problèmes juifs ». Il déclara : « Au crédit d’Eisenhower, il faut souligner que lorsqu’on lui rapporta les conditions épouvantables qui régnaient au sein des camps de réfugiés » (en 1945) « il réagit rapidement afin d’améliorer la situation. Des ordres importants furent transmis, augmentant les rations alimentaires pour les persécutés, à contrario des autres réfugiés ; des camps spéciaux furent mis en place pour les juifs ; les réfugiés juifs vivant hors des camps obtinrent des aides préférentielles ; un conseiller aux affaires juives fut nommé, et une totale coopération fut accordée au Comité collectif de ravitaillement, et plus tard à l’Agence juive. Peu - voire aucune - de ces conditions ne fut accordée par Montgomery dans la zone britannique, et un flot permanent de

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réfugiés juifs rejoignait la zone américaine. Eisenhower rendait de fréquentes visites dans les camps à des fins d’inspection, et ses visites en personne remontaient le moral des réfugiés et permettaient de rappeler aux officiers subalternes la position de leur commandant en chef. Les officiers pris en faute furent suspendus, parmi lesquels un des généraux les plus hauts gradés ».

La « position » du général Eisenhower, d’après ses écrits catégoriques, était que les juifs devaient être traités comme une classe privilégiée. S’il acceptait les suggestions de son conseiller juif, cela était normal, puisque le rabbin Nadich, comme nous allons le voir, affirmait que seuls les quelques juifs parmi les centaines de réfugiés étaient « persécutés », et étaient par conséquent « différents des autres réfugiés ». Cette déclaration révèle le rôle de ce personnage contemporain désormais bien établi, le conseiller juif.

Ainsi, une fois arrivé en 1945, seule subsistait « la persécution des juifs » par rapport à « la persécution [globale de tous les opposants politiques » commencée en 1933. La propagande avait tout effacé excepté cette petite fraction ; la dernière citation illustre pourquoi Miss Hulme, depuis son camp de réfugiés, écrivit que « si vous lisiez seulement les journaux … vous aviez l’impression que les juifs représentaient la totalité du problème des réfugiés ». Alors que la grande partie des victimes était oubliée ou renvoyée à la tyrannie que certains avaient fuie, ce groupe spécifique, sous la protection et l’escorte de l’Occident, fut blanchi, nourri, équipé, armé, et guidée vers l’invasion d’un petit pays d’Arabie.

L’Orient équipa ces envahisseurs ; l’Occident chrétien les transporta. Dans cette démarche, il n’y avait aucune différence entre « le monde libre » et le monde asservi derrière « le Rideau de Fer » ; au contraire, il y avait convergence d’objectifs et mise en oeuvre concertée. Une entité directrice, faisant peu de cas des États-nations et des frontières, des alliés et des ennemis, ou d’aucun des « principes » si souvent mis en avant par les élus dictateurs, était manifestement à l’oeuvre. L’Occident s’unit à l’Orient dans la vengeance, mais le patternétait établi par l’Orient, et c’était le même qui s’était révélé dans la Russie de 1917, dans les Protocoles de 1905 et dans les révolutions de 1848. Par conséquent, on doit rechercher les auteurs de la vengeance de 1945 au sein du territoire révolutionnaire, et pour cette raison, il est utile d’étudier la nature de la révolution de 1945, afin de découvrir si elle-même, ainsi que ses auteurs, avait évolué par rapport à 1917 (où elle incluait quatre-vingt dix pour cent de juifs) et 1848 (où Disraeli avait déclaré que les meneurs étaient des juifs).

Les recherches relatives aux événements des trois décennies, entre 1917 et 1945, amènent à la conclusion que jusqu’en 1945, la révolution avait été une révolution contrôlée par des juifs depuis un

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siècle, puisque ce laps de temps s’était écoulé depuis que Disraeli avait identifié pour la première fois l’origine de ce contrôle. J’utilise le terme « révolution contrôlée par des juifs » pour caractériser un mouvement sous la direction du rabbinat talmudique de l’Est, et non pas un mouvement soutenu par les juifs en général ; comme je l’ai montré à plusieurs reprises, l’opposition la plus féroce vint de ces juifs d’Occident qui étaient les plus éloignés de la gouvernance talmudique. La distinction est la même que celle qu’un lecteur avisé doit faire entre « national-socialisme » et « Allemand », « communisme » et « Russes ».

D’après cette définition, la révolution continua, à mon avis, à être juive au cours des trente années qui suivirent 1917. La nature juive des premiers gouvernements bolcheviques et de leurs actes a été démontrée précédemment. Les mêmes caractéristiques apparurent dans les deux gouvernements éphémères issus de la révolution, et mis en place par les bolcheviques en 1919, en Bavière et en Hongrie. Dans les deux cas, les terroristes furent principalement importés dans ces pays sous le couvert de « prisonniers de guerre » de retour, et avaient reçu en Russie une formation d’agent communiste subversif. En Allemagne, le mouvement communiste était à l’époque dirigé par la « Ligue spartakiste » (« Spartacus » était le nom de code d’ Adam Weishaupt), dont les dirigeants étaient presque exclusivement juifs : Rosa Luxembourg, Leo Jogiches (Pologne), Paul Lévi, Eugene Levine (Russie), et Karl Liebknecht. Ainsi, le gouvernement bolchevique de Bavière (qui comptait un certain Adolf Hitler dans ses rangs), logiquement, se révéla-t-il être dirigé par des juifs : Kurt Eisner, Ernst Toller et Eugene Levine.

En Hongrie, les principaux leaders terroristes étaient tous des juifs formés en Russie : Matyas Rakosi, Bela Kun, Ernö Gerö et Tibor Szamuely. Les actions ostensiblement anti-chrétiennes de ce régime démontrèrent à nouveau ses objectifs sous-jacents. À propos de ce gouvernement, l’historien de l’Internationale communiste, M. F. Borkenau, déclare : « La plupart des leaders bolcheviques socialistes radicaux et une très forte proportion de leurs collaborateurs étaient juifs… l’antisémitisme était donc la réaction naturelle vis-à-vis du bolchevisme ». Dans cet extrait caractéristique, le lecteur peut noter que « la réaction vis-à-vis du bolchevisme » est assimilée à de « l’antisémitisme » ; clairement, on ne pourrait éviter ce qualitatif qu’en s’abstenant de « réagir contre le bolchevisme »

Les dix années qui suivirent connurent une faible activité dans ce domaine, et la dynamique réapparut en Espagne, où la révolution vit le jour en 1931. Elle fut dirigée par des émissaires venant de Moscou, dont beaucoup étaient juifs, et cela expliqua la désillusion de nombreux fervents républicains, espagnols ou étrangers ; par exemple, une grande partie du clergé et des laïcs catholiques votèrent pour la

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république, et réalisèrent ensuite que l’impulsion réformatrice, une fois de plus, avait été transformée en une attaque contre la foi chrétienne en tant que telle. Les églises, monastères et tout bâtiment portant le symbole de la croix furent détruits, les prêtres et les nonnes assassinés ; la signature spécifique apparut à nouveau, dans des actes identique perpétrés en Bavière, Hongrie, Russie, France et Angleterre.

La paternité de l’attaque contre le christianisme en Espagne fut formellement revendiquée par l’organe central du Komintern : « les flammes s’élevant des églises et des monastères incendiés d’Espagne ont montré la véritable identité de la révolution espagnole » ; on put en suivre la perpétuation pendant une génération de plus. Les propriétés ecclésiastiques furent confisquées, mais le peuple espagnol n’en profita pas pour autant ; la réserve d’or de la Banque d’Espagne (approximativement 700 millions de dollars) fut transférée à Moscou par le dernier Premier ministre républicain, un certain Juan Negrin (d’après les écrits du général Walter Krivitsky). L’écoeurement de ces espagnols qui avaient espéré mettre en place une république constitutionnelle, et se retrouvèrent sous le joug d’une tyrannie étrangère et anti-chrétienne, fut encore accru par le meurtre du leader des monarchistes, Calva Sotelo, en 1936, à la suite de quoi l’Espagne « rejeta » la révolution (comme le firent tous les autres pays où l’Armée rouge, avec ses « commissaires du peuple politiques », ne réussit pas à s’indtroduire pour la mettre en place).

Les juifs sionistes tout comme les antisionistes influents attribuèrent, implicitement ou explicitement, la révolution d’Espagne à des auteurs juifs. Le juge Brandeis, à l’époque où des négociations avaient lieu avec Hitler pour trouver un accord sur la question juive, s’y opposa violemment et dit au rabbin Stephen Wise, sur un ton impérieux : « Que l’Allemagne partage le sort de l’Espagne ». M. Bernard J. Brown a écrit : « … les juifs furent autant responsables de la mise en place d’une république en Espagne et de la destruction de l’autorité de l’Eglise dans ce pays que dans tout autre pays où règne la liberté ».

Au cours de ces deux décennies (c’est-à-dire pendant l’entre-deuxguerres), plus que jamais, il y eut une diminution du nombre de visages juifs parmi les portraits qui agrémentaient les murs du Kremlin pour les grandes occasions (au cours desquelles le peuple russe asservi se retrouvait face à ses dirigeants ; même les cris de liesse venaient d’un haut-parleur relié à un disque enregistré). De même, des juifs apparurent sur les bancs de la défense au cours de grands procès médiatiques, ou disparurent sans explication de la scène politique. Aucune diminution substantielle du contrôle juif de la révolution ne semble avoir eu lieu au cours de cette période, si l’on s’en tient aux chiffres suivants :

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En 1920, des publications bolcheviques officielles établirent que parmi les 545 membres des organes de direction, se trouvaient 447 juifs. En 1933, le journal juif américain Opinion avança que des juifs occupaient pratiquement tous les postes diplomatiques importants, et qu’au sein de la Russie blanche, 61 pour cent des hauts responsables étaient des juifs ; il était également mentionné que la communauté juive représentait « moins de 2 pour cent » de la population totale (alors estimée à 158 400 000 habitants). Si cela était vrai, alors cela signifiait qu’il y avait moins de 3 000 000 de juifs en Russie à cette époque-là. En 1933, le Jewish Chronicle avança qu’un tiers des juifs en Russie avaient obtenu un poste à haute responsabilité. Si tel était le cas, alors ils constituaient manifestement la nouvelle classe dirigeante.

À cette époque, la nature des enseignements n’avait pas du tout changé. Lounatscharsky, commissaire de l’Instruction publique, était l’un des rares Russes à un poste de dirigeant, mais il parlait comme un talmudiste : « Nous haïssons le christianisme et les chrétiens ; même les meilleurs d’entre eux doivent être considérés comme nos pires voisins. Ils prêchent l’amour du prochain et le pardon, ce qui est contraire à nos principes. Au lieu de l’amour de notre prochain ; ce que nous voulons est la haine. Nous devons apprendre comment haïr, et c’est seulement là que nous pourrons conquérir le monde » C’est un extrait parmi tant d’autres écrits de cette époque, et la seule source originelle que je connaisse pour de telles idées est le Talmud, qui est lui-même la continuation d’un concept préchrétien ancien et barbare, et contient des principes tels que « Vous êtes des êtres humains, mais les nations de la terre ne sont pas des êtres humains mais des bêtes ». L’on peut présumer que c’est par de tels discours que Lounatscharsky se qualifia pour le poste d’ambassadeur en Espagne au cours de la tentative de révolution dans ce pays.

En 1935, je me rendis à Moscou pour le Times de Londres - j’y accompagnai M. Anthony Eden. Il était le tout Premier ministre britannique à se rendre dans la capitale révolutionnaire. Le Times avait précédemment refusé d’envoyer un correspondant, de sorte que j’en fus le premier représentant après Robert Wilton, dont j’ai raconté l’histoire dans un chapitre précédent. Ce vide de quinze années avait été rempli par un correspondant qui résidait à Riga, en Lettonie : M. R.O.G. Urch, qui était la cible de diffamations sournoises permanentes. J’en étais informé, mais, manquant d’expérience dans le domaine, je ne comprenais pas ce que cela signifiait.

Je fus immédiatement interpellé par un événement que je n’avais jamais observé dans aucun autre pays. J’écrivis dans mon premier compte-rendu que M. Eden avait quitté la gare en voiture et traversé des rues remplies d’ « une foule morne et silencieuse », et un censeur

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juif me demanda de retirer ces mots. Je crus tout d’abord qu’il s’agissait d’une simple remarque stupide (je demandai s’il souhaitait que j’écrive que la foule était constituée de bourgeois portant des hauts-de-forme), mais j’en sus un peu plus au cours des jours qui suivirent, et dans mon livre de 1938 j’écrivai : «

Le service de censure, et cela signifie toute la machinerie qui contrôlait le jeu et bridait la presse étrangère, était intégralement composé de juifs, et cela m’étonna plus que toute autre chose que je vis à Moscou. Il ne semblait pas y avoir un seul non-juif dans tout le service… On m’avait dit que la proportion de juifs dans le gouvernement était faible, mais dans ce département spécifique que j’eus l’occasion de connaître en détails, ils semblaient détenir un monopole, et je me demandai où pouvaient être les Russes ? La réponse semblait être qu’ils étaient dans les foules mornes et silencieuses que j’avais vues mais dont on ne devait pas parler ».

J’appris rapidement par des anciens que « la proportion de juifs dans le gouvernement » n’était dans les faits pas faible mais qu’ils détenaient une grande partie du pouvoir, voire même qu’ils détenaient tout le pouvoir. À Moscou, je fus incapable de rencontrer un seul Russe ; c’était l’autre aspect de la même expérience. Je n’avais encore jamais vu une classe dirigeante aussi totalement isolée des masses asservies.

À l’époque de cette visite à Moscou, je n’avais aucune raison d’enquêter sur une domination exercée par les juifs ; les faits s’imposèrent à moi. En 1935, je n’avais guère commencé à me pencher sur « la question juive ». L’impression que j’ai rapportée ci-dessus fut la première éprouvée par un observateur expérimenté qui n’avait jamais vu Moscou ni la Russie auparavant. Je la trouvai confirmée par un homme tout aussi expérimenté qui vécut là-bas pendant douze ans, de 1922 à 1934. Le livre de M. William Henry Chamberlain reste aujourd’hui la référence sur cette époque. Il écrivit : « Un nombre considérable de juifs a fait carrière dans la bureaucratie soviétique. Parmi peut-être une douzaine de fonctionnaires que je connaissais au sein du service de presse ou du commissariat des Affaires étrangères, je ne m’en souviens que d’un qui n’était pas juif. En effet, la prédominance des juifs au sein de ce commissariat à l’époque de mon séjour était presque absurde ; les Russes étaient essentiellement représentés par les portiers grisonnants et les vieilles dames négligées qui servaient le thé. L’on pouvait également trouver de nombreux juifs dans la Guépéou, » (la police secrète) « au sein de l’Internationale communiste et dans les départements liés au commerce et à la finance ».

M. Chamberlain aboutit à une conclusion différente de la mienne en ce qui concerne la cause initiale et ses conséquences. Il déclara :

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« À la suite de mon séjour en Russie, je reçus parfois des courriers me demandant “ce que les juifs faisaient au sein du régime soviétique”, sous-entendant que les juifs se comportaient comme un groupe compact et homogène et que la révolution entière était un complot juif. Il n’y a pas la moindre preuve historique étayant une telle hypothèse… Aucune théorie affirmant que les juifs, en tant que bloc racial, oeuvrèrent au triomphe du bolchevisme ne tiendra face à une analyse historique sérieuse ».

Dans ce passage, deux éléments sont confus : la force directrice de la communauté juive, et l’ensemble des individus appelés « juifs ». Ni les Allemands ni les Russes, en tant que « groupe racial », n’oeuvrèrent au « triomphe » du national-socialisme ou du communisme, mais chacun d’eux les subit. Les peuples et les foules n’ « oeuvrent » jamais consciemment au triomphe de quoi que ce soit ; ils sont orientés par le groupe hautement organisé qui les domine – et ce que que soit ce groupe. L’ « ensemble compact et homogène » des travailleurs n’ « oeuvre » jamais pour la grève générale, mais les grèves générales sont proclamées en leur nom. Ce livre a démontré au fil des pages que, par exemple, l’opposition la plus virulente envers le sionisme provenait des juifs, mais aujourd’hui, ce « groupe racial » s’est vu poser le sionisme sur le dos comme une camisole de force. À mon avis, la force directrice de la révolution fut dès 1848 et pendant les années qui suivirent, preuves à l’appui, celle du rabbinat talmudique de l’Est, et selon cette acception, « la révolution » fut « un complot juif ».

En 1935, à Moscou, je fus amené à faire la connaissance de certains oligarques juifs. L’un d’entre eux était le corpulent Maxime Litvinov, une figure emblématique du Romanisches Café ou du Café Royal, qui était devenu l’un des grands noms de la révolution. Un autre s’appelait Oumansky, un jeune homme suave, souriant et très dangereux qui venait (je crois) de Roumanie, mais qui n’aurait pu être moins russe s’il était né en Afrique. J’avais le sentiment de voyager à travers la Russie (tout comme Lénine qui s’y rendait) dans un wagon blindé.

En 1937, la situation n’avait, je pense, guère changé. M. A. Stolypine (dont le père, le dernier des émancipateurs à persévérer, avait été assassiné en 1911) écrivit que la substitution des Russes ou des autres par des juifs « aux niveaux les plus élevés de l’échelle hiérarchique soviétique » constituait une manoeuvre tactique patente et que les juifs « avaient toujours en main les principaux leviers de contrôle ; le jour où ils devront les lâcher, l’édifice marxiste s’écroulera comme un château de cartes ». Il énuméra les postes de hauts fonctionnaires toujours occupés par des juifs, et démontra en particulier que les positions-clefs permettant un réel contrôle, par la terreur, demeuraient toutes entre les mains des juifs. Il s’agissait des

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camps de concentration et des camps de travail (contrôlés par un triumvirat juif, ils contenaient peut-être sept millions de Russes) ; les prisons (tous les prisionniers sovétiques dépendaient d’un commissaire juif du peuple) ; l’intégralité du système de publication et de diffusion d’informations, censure incluse ; et le système fondamentalement talmudique des « commissaires politiques du peuple », par lesquels les forces armées étaient maintenues sous une discipline terroriste.

En 1938, un certain M. Butenko, qui occupait un poste subalterne au sein du service de la diplomatie soviétique, s’enfuit en Italie au lieu d’obéir à un ordre de retour de Bucarest vers Moscou. Il déclara dans le Giornale d’ltalia que la nouvelle classe dirigeante était presque totalement juive. Particulièrement en Ukraine, où l’intégralité de l’administration et de l’industrie était entre de telles mains, et il s’agissait d’une politique délibérée suivie par Moscou.

Ainsi, l’identité des chefs de la révolution ne changea-t-elle pas beaucoup entre 1917 et 1939 ; ils quittèrent la plupart des postes les plus exposés mais conservèrent les vrais « leviers de contrôle ». Et puis, le brouillard de la guerre s’abattit, et la période suivante où l’on peut à nouveau étudier cette question est la fin de la Seconde Guerre et l’après-guerre, 1945 et les années qui suivirent. Avant même le début de la Seconde Guerre, les « objectifs guerriers » de la révolution avaient été publiquement définis par Staline au cours du troisième Congrès du Kominterm, à Moscou ,en mai 1938 :

« Le renouveau de l’action révolutionnaire sur une échelle suffisamment importante ne sera possible que si nous réussissons à utiliser les désaccords existants entre les pays capitalistes, afin de les jeter les uns contre les autres dans un conflit armé… Toute guerre véritablement généralisée devrait inévitablement se conclure par une révolution. L’essentiel de la tâche de nos camarades de parti dans les pays étrangers consiste, par conséquent, à faciliter le déclenchement d’un tel conflit ».

Le lecteur remarquera qu’il s’agit de la seule déclaration d’ « objectifs guerriers » qui fut imperturbablement poursuivie tout au long du conflit qui allait s’ensuivre, conflit « déclenché » avec succès par le pacte entre Hitler et Staline. Les dirigeants occidentaux, en se soustrayant à leur propres « objectifs guerriers » établis antérieurement et en abandonnant la moitié de l’Europe à la révolution, assurèrent l’accomplissement des « objectifs guerriers » mentionnés plus hauts.

Alors, quels « dirigeants », la révolution imposa-t-elle aux pays d’Europe de l’Est qui lui furent abandonnés en 1945 ? Ici apparaît à nouveau l’opportunité de vérifier l’identité de la force directrice

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agissant derrière la révolution. Le choix était libre. La révolution n’avait aucun besoin d’imposer des gouvernements juifs à ces douzaines de pays qui lui étaient abandonnées, sauf s’il s’agissait d’une politique délibérée.

Dans la Pologne « communisée », l’ambassadeur des États-Unis - M. Arthur Bliss Lane - remarqua la prévalence de juifs, la plupart d’entre eux des étrangers, aux postes-clefs du régime terroriste. Le commandant Tufton Beamish, membre du Parlement britannique, écrivit : « La plupart des communistes les plus puissants d’Europe de l’Est sont des juifs… j’ai été surpris et choqué de découvrir l’importante proportion de juifs au sein des effectifs de la police secrète ».

Le terroriste de 1919 Matyas Rakosi (né Roth, en Yougoslavie) retourna en Hongrie communiste en 1945, en tant que Premier ministre, et à cette occasion disposa du soutien de l’Armée rouge pour conserver son poste. Huit années plus tard (1953), l’Associated Press rapporta que « 90 pour cent des hauts fonctionnaires au sein du régime communiste hongrois étaient des juifs, y compris le Premier ministre Matyas Rakosi » ; cette même année, le Times de Londres avança que le cabinet de M. Rakosi était « majoritairement juif » ; le magazine Time de New York parla du « gouvernement à forte composante juive (90 percent pour les postes les plus élevés) du Premier ministre Matyas Rakosi, qui est lui-même juif ». En Hongrie, comme dans les autres pays envahis par le communisme, l’attaque spécifique contre le communisme commença immédiatement avec l’emprisonnement des dignitaires ecclésiastiques. Le cas qui attira le plus l’attention de la communauté internationale fut l’arrestation du cardinal Mindszenty, emprisonné pour trahison. La source de cette initiative fut révélée par une déclaration adressée aux juifs du monde entier en 1949 par « le Bureau central des juifs de Hongrie, l’Organisation sioniste de Hongrie et la section hongroise du Congrès juif mondial », qui dirent : « C’est avec un grand soulagement que les juifs de Hongrie ont appris l’arrestation du cardinal Mindszenty. Par cette action, le gouvernement hongrois a envoyé le chef d’une clique vouée aux pogroms… à la place qui lui mérite ».

À propos de la Tchécoslovaquie communisée, le New Statesman de Londres (une référence fiable sur ces sujets) écrivit sept ans après la fin de la guerre : « En Tchécoslovaquie, comme ailleurs en Europe Centrale et du Sud-Est, les intellectuels du parti et les homme-clefs au sein de la police secrète sont majoritairement d’origine juive ». À propos de la Roumanie, le New York Herald-Tribune rapporta en 1953, huit ans après la fin de la guerre : « La Roumanie, de même que la Hongrie, disposent probablement du plus grand nombre de juifs au sein de leurs administrations ».

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En Roumanie, la terreur faisait rage sous la houlette d’Ana Pauker, une juive dont le père, qui était rabbin, et le frère étaient installés en Israël. Il s’agit d’un cas intéressant de dissension au sein d’une famille juive, comme celle qui fut décrite par le Dr Weizmann dans le récit de sa jeunesse en Russie, où les maisonnées étaient partagées entre le « communisme révolutionnaire » et le « sionisme révolutionnaire ». Mme Pauker utilisa son poste pour permettre à son père de quitter la Roumanie à destination d’Israël, bien que (comme son frère le souligna) « la politique du Parti est de garder les juifs en Roumanie ».

Le rôle joué par, et manifestement donné avec une considération certaine aux femmes dans la révolution, depuis l’époque des vieilles dames qui tricotaient aux abords de la guillotine, revêt un intérêt particulier pour les chercheurs souhaitant comparer les méthodes utilisées par la révolution et les coutumes des tribus africaines sauvages. Dans l’Allemagne de l’Est communiste, le règne de la terreur était présidé par une certaine Frau Hilde Benjamin, qui fut d’abord nommée vice-présidente de la Cour suprême et puis ministre de la Justice. « Hilde la rouge » est généralement décrite par la presse comme étant juive, et l’atrocité de son régime ne fait aucun doute, le Times de Londres étant même allé jusqu’à l’appeler « la terrifiante Frau Benjamin ». En deux ans, près de 200 000 Allemands de l’Est furent condamnés sous sa houlette pour « crimes politiques » et elle présida à plusieurs « procès spectacles » inspirés du modèle soviétique, où les accusés devaient répondre de chefs d’inculpation tels que leur appartenance à la secte des Témoins de Jéhovah.

La population de l’Allemagne de l’Est communiste comptait 17 313 700 habitants d’après le recensement de 1946, et parmi ceuxci, seulement 2000 à 4000 juifs, si les « estimations » de source juive sont correctes. À propos de cette minuscule minorité, le Zionist Record de Johannesburg rapporta en 1950 que « la vie dans les territoires de l’Est a apporté des changements très positifs. Une grande partie d’entre eux occupe aujourd’hui des postes élevés au sein du gouvernement et de l’administration, postes qui en Allemagne n’avaient jamais été occupés auparavant par des juifs, et que, bien que tous parlent de démocratie, ils ne peuvent toujours pas occuper en Allemagne de l’Ouest. Plusieurs juifs occupent des postes importants au sein des ministères de l’Information, de l’Industrie et de la Justice. Le juge de la Cour suprême dans le secteur Est de Berlin est juif, ainsi que plusieurs juges doyens dans les provinces situées à l’extérieur de Berlin. Au sein de la presse écrite également, comme dans le milieu du théâtre, un nombre assez considérable de juifs ont obtenu des postes à responsabilité ».

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Même quatre mille juifs ne pouvaient probablement occuper tous ces postes haut placés, et le même journal déclara dans une autre édition : « Lorsque les forces d’occupation russes furent déployées peu de temps après la guerre, ils y avait de nombreux juifs qui occupaient des postes-clefs et jouissaient d’un rang élevé au sein de l’administration soviétique. Ces postes incluaient des juifs qui avaient vécu en Russie…et qui avaient rejoint l’Allemagne et l’Autriche en tant que membres de l’Armée rouge, ainsi que des juifs venant des États baltes de Lettonie et de Lituanie, territoires qui avaient été annexés par la Russie au cours des dix années précédentes ». Ceci amène le récit pratiquement à notre époque, et les événements restants seront traités dans un chapitre de conclusion. Lorsque la révolution se répandit jusque dans les territoires qui lui furent cédés par l’Occident en 1945, l’histoire qui s’était produite en 1917 et 1918 en Russie se répéta. Une vengeance talmudique fut portée, et des gouvernements juifs furent sciemment établis de toutes parts. Cette situation ne connut pas de grand changement, réel ou apparent, durant les huit années qui suivirent. Ce qui fut fait réaffirma une fois de plus la nature de la révolution, de sa force directrice et de sa finalité talmudique.

 

48. Les chiffres pourraient donc être plus élevés que ceux de Hiroshima ou de Nagasaki, où l nouvelle bombe atomique fut utilisée, pour la première fois, sur une population civile absolument sans défense, et cela en totale opposition avec les protestations des chefs militaires américain et britannique, le général MacArthur et Lord Louis Mountbatten, qui soulignèrent que la défaite du Japon était d’ores et déjà imminente dans les faits. (retournez)

50. Les efforts de M. Winston Churchill visant à réduire, à l’issue des combats, l’étendue de l’emprise soviétique en Europe, grâce à une invasion par le sud qui aurait donné aux Alliés occidentaux le contrôle à minima de l’Autriche et de la Tchécoslovaquie et très probablement de la Hongrie et de toute l’Allemagne, furent sapés par son obstination à installer le communisme en Yougoslavie. Cette action, pour laquelle ses mémoires fournissent trop peu d’explications, affaiblit également sa position d’après guerre, rappelant ses vaines tentatives d’obtenir le soutien de l’Amérique en vue d’une attaque par le sud et affirmant que l’issue de la guerre aurait été différente et meilleure si on l’avait écouté. Son représentant auprès du dirigeant communiste Tito a rapporté ses propres doutes à ce sujet ainsi que les instructions que M. Churchill lui donna : « Moins vous et moi nous soucierons de la forme de gouvernement qu’ils établissent, meilleur ce sera ». Les conséquences des actes de M. Churchill furent de « mettre en place » le gouvernement de type communiste et d’abandonner le Général Mihaïlovitch, leader anti-communiste et allié des britanniques, qui fut ensuite exécuté par Tito. (retournez)

51. Dans ce domaine aussi, les peuples occidentaux furent désespérément manipulés par des années de propagande présentant « les nazis » et « nos alliés soviétiques » comme opposés, alors que d’étroites affinités avaient toujours existé entre eux. Mr. Karl Stern, un juif allemand qui émigra en Amérique du Nord et se convertit au Catholicisme romain, rapporte ses propres erreurs de compréhension sur ce sujet, au cours de son expérience en Allemagne où il faisait partie du personnel médical au sein d’un institut psychiatrique : « Plusieurs docteurs nazis soutenaient la soit disant « Théorie de la Révolution Permanente » de Trotski. Je ne connaissais pas cette théorie… mais qu’elle soit mise en avant par ces individus était pour moi quelque chose de totalement nouveau et d’assez surprenant… Je dis : “Messieurs, je crois comprendre qu’une bonne partie de vos théories sur la stratégie politique est inspirée de Trotski. Cela ne vous semble t’il pas extraordinaire que vous, nazis, citiez Trotski, un juif bolchevique, comme s’il était votre messie ?” Ils rirent et me regardèrent comme si j’étais un ignare de la politique, ce qui était le cas… Ils appartenaient à une branche alors relativement puissante du parti nazi qui soutenait une alliance de la Russie communiste et de l’Allemagne nazie contre ce qu’ils appelaient le capitalisme occidental… Si on ne les écoutait pas avec attention, on ne pouvait jamais vraiment savoir s’ils parlaient de nazisme ou de bolchevisme, et finalement cela ne changeait pas grandchose». (retournez)

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